Travis Kalanick, le co-fondateur et PDG d'Uber, explique au Wall Street Journal que ses investisseurs, dont l'identité n'a pas été dévoilée, ont été séduits par la forte croissance de la société, qui « double son chiffre d'affaires tous les six mois ». Ainsi, poursuit-il, la société « s'est transformée d'une petite start-up mal gérée de la Silicon Valley à une véritable philosophie de vie pour des millions de personnes dans le monde ».
Valorisée 17 milliards de dollars
Avec plus de 900 salariés et une présence dans 128 pays, Uber rejoint le club fermé des start-up (même si cette dénomination devient un peu abusive à ce stade), valorisées à plus de 10 milliards de dollars, comme le service de stockage dans le cloud Dropbox ou bien le site de location de logements Aribnb. La valorisation d'Uber atteint 17 milliards de dollars, et se hissera même à 18,4 milliards avec un nouveau tour de table estimé à 200 millions de dollars. En août 2013, la société avait déjà obtenu 258 millions de dollars de fonds.Uber a su attirer des grands noms de l'investissement dans son capital, comme BlackRock, Fidelity Investments et Wellington Management. Lors de précédentes opérations, le californien était parvenu à séduire Google Ventures, le patron d'Amazon Jeff Bezos et aussi la banque d'affaires Goldman Sachs.
Face à la fronde des taxis
Uber a diversifié son offre en proposant des services haut de gamme mais également à prix plus modéré (UberX). Et pour étendre encore sa présence, le service, qui s'appuie souvent sur des sociétés de transport sous contrat avec elle, a lancé en février 2014 UberPop, afin de transformer tous les particuliers en chauffeurs privés. Une nouvelle qui n'avait pas manqué d'attiser, en France, la colère des taxis classiques.Le 11 juin prochain, ils se mettront en grève dans plusieurs pays européens dont la France, l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, l'Espagne et la Grande-Bretagne. Côté français, ils s'opposeront notamment aux propositions du rapport du député socialiste Thomas Thévenoud voulant obliger les chauffeurs de taxi à utiliser une application géolocalisant leur position. Ils concurrenceraient Uber, SnapCar, LeCab ou Chauffeur Privé.
En parallèle, l'Association française des taxis a assigné Uber en justice devant le tribunal de commerce de Paris. Celle-ci estime que le mode de tarification de l'américain, fonctionnant sur la base d'un tarif horokilométrique, constitue une pratique déloyale au regard de la concurrence.