Deux ans après sa création, la start-up va développer sa méthode dans d'autres pays francophones, mais aussi en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis. Car Meludia vient de recevoir 500 000 euros d'investissement de la part de quatre business angels situés à New York, Londres et Paris. La société recrutera par ailleurs des spécialistes de l'intelligence artificielle et de l'informatique musicale afin d'améliorer encore son outil.
Parmi ses inscrits, le service compte 20% d'abonnés premium (au tarif de 99 euros par an), et compte sur plusieurs partenariats avec des centres de formations pour se développer, tels que l'école d'ingénieurs du son SAE, le Queen's College à Londres, la New York University ou le Berklee College of Music. Dès le mois de juillet, Meludia proposera ses jeux musicaux sur une application iOS et bientôt sur des bornes libre-service.
Apprentissage basé sur les sensations
Ce qui justifie l'attrait pour Meludia est cette fameuse méthode, baptisée SEMA, pour Sensation, Emotion, Mémoire et Analyse. Par exemple le jeu propose de reconnaître un accord mineur d'un majeur en expliquant que le premier procure plutôt une sensation « sombre et intime » alors que le second suscite une émotion plus « lumineuse ». Afin d'apprendre si une mélodie est ascendante (vers l'aigu) ou descendante (vers le grave), Meludia représente les deux sonorités sous forme de graphique. Des jeux pour experts sont aussi proposés.« Toutes les dimensions de la musique sont abordées dans un univers ludique et immersif », fait valoir la société, qui a été demi-finaliste au LeWeb Startup Competition fin 2013 et a remporté la médaille d'or au concours Lépine cette année. Selon Bastien Sannac, « 90% de la population souhaiterait jouer de la musique, pourtant 85% des élèves arrêtent avant 15 ans. C'est une frustration ». Il espère qu'« en travaillant par des jeux, les apprentis musiciens développent naturellement leur "pensée musicale" et leur créativité ».