Etre adossé à un assureur est un atout dans ce secteur, où les particuliers louent leur automobile à d'autres particuliers - à ses débuts, le covoiturage affrontait la réticence des assureurs car il n'entrait « dans aucune grille existante », nous expliquait Gary Cohen, fondateur de Deways, un service concurrent. « L'économie du partage va considérablement se développer en France, qui est en avance dans ce domaine. Et cela aura un impact significatif sur l'industrie de l'assurance », assure aux Echos Pascal Demurger, directeur de la Maif.
Une technologie pour faciliter le partage
Koolicar, dont les origines remontent à 2009, s'est très tôt rapproché de l'assureur afin de régler cette question épineuse, avant de finalement lancer son service en 2012. Pour se démarquer de la concurrence, la start-up s'appuie sur une innovation technologique brevetée appelée KoolBox. Installée dans le véhicule du loueur, cette boîte électronique est utilisée pour faciliter le partage de son véhicule et le sécuriser.La société explique que « c'est la KoolBox qui ouvre les portes de la voiture après avoir validé la réservation. La clé de votre voiture reste à l'intérieur du véhicule, mais elle est désactivée et ne peut démarrer que si la KoolBox l'autorise. Enfin, c'est la KoolBox qui enregistre le kilométrage et la durée de chaque location ». Celle-ci permet l'accès et le démarrage d'un véhicule sans aucun échange de clé. Tout se fait par badge.
Pour calculer le tarif de la location, Koolicar tient compte de la consommation réelle (temps passé et kilométrage). Les quatre premières heures sont facturées 2 euros, auxquels s'ajoutent 1 euro de la quatrième à la huitième heure et 30 centimes au-delà de cette tranche (pour une citadine). Le loueur, lui, n'a rien à payer. Quant à Koolicar, il prélève 30% pour se rémunérer et payer l'assurance, l'assistance, etc.