L'appli de messagerie Kik se développe à la vitesse grand V

Thomas Pontiroli
Publié le 20 novembre 2014 à 15h32
L'application de messagerie mobile Kik prend du galon avec deux annonces majeures : une levée de fonds de 38,3 millions de dollars et le rachat de Relay, une application de partage d'images GIF.

Le succès de Kik ne se dément pas. En un an et demi, l'application de messagerie sur mobile est passé de 50 millions à plus de 185 millions d'utilisateurs. Comme beaucoup d'autres applications de ce genre, à l'instar de Whatsapp ou de Snapchat, se pose maintenant la question de la monétisation de cette formidable audience. Pour aider la start-up dans ce défi, plusieurs investisseurs apportent 38,3 millions de dollars à son capital.


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Ce troisième tour de table depuis la création de la société canadienne en 2009 est mené par Valiant Capital Partners, et comprend les fonds Millenium Technology Value Partners et SV Angel. Les actionnaires historiques que son Foundation Capital, RRE Ventures, Spark Capital et Union Square Ventures sont aussi de la partie.

Kik Messenger repose sur un système de pseudonymes, et ne requiert pas le numéro de téléphone comme Viber par exemple. L'application permet de contacter n'importe qui à condition de posséder son « kik », soit son pseudo. L'application permet de partager toutes sortes de contenus comme des images, du son et des vidéos, mais aussi des jeux et des pages Web. L'autre avantage de ce service est qu'il est totalement gratuit.

S'échanger des GIF animés

Le modèle économique de Kik repose en partie sur la vente de stickers - comme dans le cas Viber. Ted Livingston, le PDG et co-fondateur de la société, affirme générer « de vrais revenus » et n'être « même pas sûr de pouvoir dépenser 40 million de dollars ». Pour tenter de se démarquer de la concurrence et proposer d'autres contenus à vendre aux utilisateurs, Kik annonce en parallèle le rachat de l'application de GIF Relay.


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Cette start-up, canadienne elle aussi, revendique 700 000 utilisateurs et 10 millions de GIF échangés sur sa plateforme chaque mois. Compatible iOS et Android, l'application fermera ses portes à la mi-décembre pour finir par intégrer Kik Messenger. Si Relay aidera Kik sur la monétisation et l'intégration de plus de contenus aux conversations, l'application de messagerie compte aussi sur un autre levier, lancé début novembre.

Des discussions sponsorisées

Kik a inauguré il y a moins d'un mois des chats sponsorisés, testés depuis cet été en bêta. Le principe est simple : des marques créent un compte officiel et peuvent discuter avec les utilisateurs qui ont décidé de les suivre - un peu comme sur Twitter finalement. Des mots clés permettent de cibler l'envoi des messages. Plutôt que d'afficher des bannières, Kik croit que cet échange, a priori plus humain, attirera les annonceurs.

Durant la phase de tests, 6,5 millions de personnes auraient échangé avec ces marques, mais sans que l'on ne sache précisément de quelle façon. Autre ligne de revenus envisagée : les Kik Points (une devise virtuelle), distribués aux membres lorsqu'ils effectuent certaines tâches. D'après Ted Livingston, les marques et les développeurs soutiennent financièrement Kik pour l'aider à gérer de l'intérêt pour sa monnaie virtuelle.

De quoi faire de Kik une société près d'être rentable, toujours selon son patron. Si elle a grandi dans l'ombre des géants du secteur depuis sa création, l'application canadienne avance pourtant très vite. Elle revendique 250 000 nouveaux utilisateurs par jour. Aux Etats-Unis, Kik aurait même autant de d'usagers que Snapchat.






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