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Sigfox est probablement la nouvelle perle française. En cinq ans, la start-up de Ludovic Le Moan s'est imposée comme le fournisseur d'accès de l'Internet des objets. Un pari qu'il a réussi dans l'Hexagone en couvrant tout le territoire, qu'il essaie de répliquer en Europe, notamment en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, et qu'il va tenter de renouveler ailleurs, grâce à une levée de fonds attendue de 100 millions d'euros.
Alors que Sigfox cherchait à obtenir 50 millions d'euros en octobre dernier, Le Figaro apprend que le FAI a relevé ses ambitions à la hausse, valorisant la société à près de 1 milliard d'euros. Parmi les investisseurs intéressés par ce projet, le quotidien évoque des opérateurs singapouriens, de même que des actionnaires britanniques et américains. Sigfox compte déjà dans son capital un acteur de poids comme le fondeur Intel.
La force de la société est de réussir à couvrir un territoire au moyen de peu d'antennes (1 300 suffisent en France), et d'exploiter des fréquences hertziennes libres de licence, ce qui réduit considérablement le coût des infrastructures, et permet à Sigfox de se déployer d'autant plus rapidement. Plus vite que la demande. Autre avantage : les modems (UNB) pour rendre possibles ces communications ne coûtent presque rien.
En position de leader mondial
Dans le secteur de l'automobile par exemple, les communications de machine à machine (le terme savant pour l'Internet des objets), ont généré 90 millions d'échanges en 2011, et sont attendues à plus de 1 milliard d'ici 2020. « Les véhicules sont bardés de systèmes électroniques qui gagneraient à être indépendamment connectés à notre réseau afin de transmettre les informations directement aux fabricants », argue Sigfox.Les applications de l'Internet des objets sont multiples : relevés de terrain sur des parcelles agricoles, détection de présence dans les bâtiments, gestion des stocks dans les entrepôts, relevés de consommation dans les compteurs électriques, amélioration du trafic routier, bref, une infinité. En se positionnant très tôt comme opérateur d'infrastructure, Sigfox essaie de devenir incontournable et pourrait rafler la mise.
Mise à jour :
La société toulousaine confirme sa levée de fonds de 100 millions d'euros. Ses investisseurs traditionnels sont de la partie mais Sigfox annonce également l'arrivée d'un nouvel entrant dans son capital, à savoir le fonds Elliott Management Corporation
Dans un communiqué, Sigfox précise que cette somme va lui permettre d'accélérer son déploiement en Europe, en Asie mais également en Amérique du Nord et du Sud.
Article initialement publié le 05/12/2014
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