Samsung met une start-up toulousaine au coeur de l'IoT mondial

Thomas Pontiroli
Publié le 16 juin 2015 à 12h08
En entrant dans les puces pour l'Internet des objets (IoT) de Samsung, Sigfox se garantit un avenir dans un secteur promis à une forte expansion. Comparé à ses concurrents, le toulousain creuse l'écart.

Sigfox a changé d'échelle en six mois, et ce n'est pas fini. Celui qui se définit comme le fournisseur d'accès des objets connectés avait levé 100 millions de dollars en février, avec le concours d'Intel. Il attire désormais Samsung à son capital. La prise de participation n'est pas communiquée mais elle devrait être minoritaire. Le sud-coréen annonce surtout l'intégration du protocole Sigfox, à ses puces pour l'Internet des objets Artik.


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Ludovic Le Moan, PDG et fondateur, concrétise les ambitions mondiales de Sigfox - Crédit : Sigfox


Présentés il y a un mois, ces « system-on-chip » (SoC) se caractérisent par leur faible encombrement (12 x 12 mm pour le plus petit, le Artik 1) et une faible consommation énergétique. Reposant sur une architecture ARM, ils possèdent quelques fonctions pour les objets connectés comme un accéléromètre, une connectivité Bluetooth, Wi-Fi, ZigBee et désormais donc, la possibilité de se raccorder au réseau ultra bas débit de Sigfox.

« En tant que partie prenante de l'écosystème Samsung Artik, la technologie Sigfox permet de faire un énorme pas en avant pour l'Internet des objets, en simplifiant les choses pour que les développeurs puissent créer des appareils à faible coût, de faible puissance, ainsi que des services qui se connectent simplement au réseau », a déclaré Young Sohn, responsable de la stratégie de Samsung, lors d'une conférence à Paris.

Vers la taille critique

Pour Sigfox, le levier peut être colossal. La start-up connecte à ce jour 7 millions d'objets. Mais s'adosser à un fabricant de puces de la taille de Samsung peut le faire exploser : d'ici à 2020, le sud-coréen imagine délivrer quelque 200 millions de SoC Artik par an. Autant d'unités qui, pour fonctionner, se connecteront via le réseau du toulousain. D'ailleurs, ce dernier devrait se voir ouvrir les portes de la Corée du Sud pour s'y déployer.

L'atout de la technologie « UNB » de Sigfox est double : un faible coût (10 millions d'euros pour couvrir la France) et une faible quantité d'antennes (1 500 dans l'Hexagone). C'est pour cela que la start-up va très vite. Déjà sept pays sont couverts. Selon Les Echos, Sigfox ouvrira un pays par semaine désormais. Et elle pourra compter sur l'ancienne présidente d'Areva, Anne Lauvergeon... à la tête la start-up depuis février 2014.

En France, d'autres « opérateurs » pour l'Internet des objets se développent : Bouygues Telecom, et la technologie LoRa de Semtech, Qowisio. Sigfox, lui, est parti pour être le leader mondial du secteur de la connectivité des objets. Dans six mois, il tentera encore de changer d'échelle, en entrant en bourse.


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