Pendant que le marché de la pub en ligne a les yeux rivés sur la vidéo et le mobile - en croissance annuelle de 38 et 63 % au deuxième trimestre en France, selon le SRI -, l'e-mail marketing veut regagner ses lettres de noblesse. Avec de nouveaux atouts : contextualisation, temps réel, mobile, responsive design, reciblage, pression adoucie... Et de nouveaux acteurs, qui le simplifient et le démocratisent, à l'instar de Mailjet.
En cinq années d'existence, la start-up a attiré 32 000 clients, la plaçant en bonne position pour gagner le premier rang du secteur en Europe. Un objectif que Mailjet compte atteindre grâce à l'appui de nouveaux investisseurs - Iris Capital et Seventure Partners - et de son actionnaire historique - Alven Capital : tous trois viennent d'apporter 10 millions d'euros à son capital. C'est le cinquième tour de table de la jeune pousse.
Les raisons expliquant l'essor de Mailjet dans ce secteur éprouvé sont de plusieurs natures. La simplicité de l'offre, d'abord. Mailjet a développé une plateforme d'envoi d'e-mail (promotionnels et transactionnels) tout-en-un, accessible depuis un navigateur. La gratuité ensuite, dont bénéficient la moitié de ses clients. Et rien que ces deux éléments ont suffi à populariser Mailjet auprès des PME, alors qu'elles buttaient, auparavant, sur le coût de telles campagnes. Le taux de délivrabilité, enfin, qui serait satisfaisant selon la société.
Mailjet mise sur des prix d'entrée au rabais pour toucher la base de la pyramide des PME - Crédit : Mailjet.
Une offre discount
Récemment, Mailjet a étoffé son offre d'un outil de création de newsletters dont les modèles sont prédéfinis et adaptables au format de l'écran de consultation, comme un PC, un smartphone ou une tablette. Une autre fonctionnalité pouvant séduire les clients est la possibilité de tester jusqu'à dix versions d'un courrier.Si une entreprise veut expédier plus de 6 000 e-mails par mois, alors la plateforme devient payante, mais reste accessible aux petites structures : il n'en coûtera que 5,49 euros par mois à une PME voulant envoyer jusqu'à 20 000 e-mails mensuels. Et pour en profiter, Mailjet ne contraint à aucun engagement annuel. Si bien que le nombre d'abonnements payants a tendance à augmenter, au rythme de 75 % chaque année.
Aujourd'hui, le français revendique l'envoi de 600 millions d'e-mails par mois, contribuant à une hausse de ses revenus mensuels de 70 % par an. Une majorité de son chiffre d'affaires provient de l'international - la société a implanté un bureau à Berlin, Londres et New-York, en plus de Paris. Pour consolider sa position sur ces différents marchés, Mailjet recrutera une centaine de collaborateurs d'ici la fin de l'année 2015.
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