« Rendre le design accessible à tous », c'est avec cette idée en tête que Ning Li, diplômé de HEC, a fondé Made.com en 2010. Cinq ans plus tard, ce pure player de l'ameublement a ouvert un espace dans le quartier branché de Soho, à Londres, où l'entreprise a vu le jour. Après avoir levé 6 millions de livres en janvier 2012, la start-up boucle un nouveau tour de table : 55 millions d'euros auprès des fonds Partech Growth Fund, Fidelity Growth Partners et Level Equity, déjà présents lors d'une précédente levée de fonds faite en 2012.
Durant les trois dernières années, Made.com a doublé son chiffre d'affaires et l'année 2015 « affiche la même dynamique », avance la société dans un communiqué. Après avoir séduit les Britanniques avec ses meubles de designers et d'artisans vendus jusqu'à 70 % moins chers qu'en magasin, la société a vite étendu son activité à d'autres pays : la France, les Pays-Bas, la Belgique, l'Italie et récemment, l'Allemagne. Si bien qu'elle tire déjà près d'un tiers de son chiffre d'affaires de l'international. À moyen terme, elle espère que ce sera la moitié.
Le principe fondateur à l'origine du succès de Made.com est la « fast fashion ». L'idée est de conserver un minimum de stocks - qui peuvent s'avérer très coûteux dans le meuble - en éjectant automatiquement du catalogue les collections les moins populaires du site. Ce modèle semble exigeant pour les créateurs - une cinquantaine collaborent avec le vendeur - qui n'auraient pas la visibilité escomptée sur la plateforme. Mais il permet, assure Made.com, de « réduire les risques et les coûts, tout en respectant les délais de livraison ».
Pour attirer des clients non-habitués par le meuble en ligne, Made.com a ouvert plusieurs espaces de démonstration - Crédit : Made.com
« La force de son business model », c'est justement ce qui a plu à Bruno Crémel, associé chez Partech Ventures, et désormais membre du conseil d'administration de Made.com. Avec 160 collaborateurs à ce jour, l'entreprise va mettre à profit son apport de capitaux pour se développer dans les pays où elle est déjà implantée, à grand renfort de marketing. Son but est de dominer le meuble design en ligne en Europe.
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