Le « regain de confiance » des investisseurs privés promis en février s'est confirmé au premier semestre 2015. Selon le baromètre Fibamy réalisé par le fonds Isai, sur la base des levées de fonds annoncées en France (la moitié du total environ), les investissements individuels ont augmenté de 53 % en une année. S'ils stagnaient encore sur un an au premier trimestre, ils ont doublé au deuxième, à 16 millions d'euros.
Le président d'Isai, Jean-David Chamboredon, analyse ces résultats avec prudence, car la tendance devra se confirmer les trimestres suivants. Il souligne également la fragilité de l'écosystème des « business angels », finalement concentré sur une centaine de personnes, qui tiennent les jeunes pousses « à bout de bras ».
Pas de mesure « anti-business »
Cette reprise est néanmoins un signal positif dans un écosystème français en manque de financements. Cet aspect a été pointé du doigt la semaine dernière dans une étude du cabinet Compass, qui plaçait la France au onzième rang dans le classement mondial des environnements les plus attractifs pour les start-up. Un autre point encourageant au terme du premier semestre : la hausse du ticket moyen, proche de 400 000 euros.Les opérations d'amorçage françaises auprès des investisseurs individuels restent encore inférieures, en valeur, à celles réalisées au Royaume-Uni. Mais mine de rien, souligne Jean-David Chamboredon, la France est en train de combler son retard. Pour lui, ce regain s'expliquerait notamment par l'absence de mesures « anti-business ». La loi Macron 2, attendue en 2016, devrait motiver encore plus les investisseurs.
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