Ubisoft et Gameloft accueillent froidement l'arrivée "non sollicitée" de Vivendi au capital

Thomas Pontiroli
Publié le 15 octobre 2015 à 11h42
Fort de 9 milliards d'euros de cash suite à la revente de SFR, Vivendi continue ses emplettes.

Mise à jour en bas de page : La réaction d'Ubisoft et de Gameloft.

Après avoir cédé 85 % d'Activision Blizzard (dont il conserve 5,7 %) pour 8,2 milliards de dollars en juillet 2013, et avoir entamé son désengagement des jeux vidéo, Vivendi y revient. Le groupe de Vincent Bolloré remet un pied dans ce secteur en prenant des parts dans Ubisoft et Gameloft. Vivendi s'empare ainsi de 6,6 % et 6,2 % de ces deux éditeurs « au savoir-faire mondialement reconnu dans les jeux vidéo ».

Concrètement, cela représente un investissement de 140,3 millions d'euros pour Ubisoft (7,36 millions d'actions) et de 19,7 millions d'euros pour Gameloft (5,24 millions d'actions). Au premier trimestre 2015, Ubisoft voyait son chiffre d'affaires plonger de 73,2 % sur un an, à 96,6 millions d'euros. L'éditeur s'attend à une stagnation de ses résultats pour l'ensemble de l'exercice fiscal 2015, à environ 200 millions d'euros.

Actionnaire majeur

De son côté, Gameloft surfe sur la dynamique des jeux mobiles avec une hausse de son chiffre d'affaires de 15 % durant le premier semestre 2015, à 127,4 millions d'euros et revendique être premier éditeur mondial sur iOS et Google Play en termes de nombre de jeux téléchargés, selon App Annie. Afin de diversifier ses revenus et soutenir sa croissance, Gameloft inaugurait au début de l'année sa propre régie publicitaire.

Vivendi devient ainsi le quatrième actionnaire de Gameloft, derrière le fonds FMR (9,99 %), Amber Capital (13,13 %) et la famille Guillemot, qui a créé la société en 1999 (22,49 %). Concernant Ubisoft, Vivendi en est maintenant le troisième actionnaire, derrière la famille Guillemot (9,40 %) et le fonds FMR (9,99 %).


Mise à jour du 15/10/2015 :

Ubisoft et Gameloft ont publié leur réaction à l'annonce de l'arrivée de Vivendi à leur capital. Tous deux précisent avoir pris « acte de cette prise de participation non sollicitée » et rappellent leur volonté de « rester indépendant » une stratégie qui, disent-ils chacun à leur façon, leur a permis de devenir des acteurs leaders dans le jeu vidéo. Bref, l'immixtion de Vincent Bolloré ne semble pas bien accueillie.


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