Financement de startups : Paris bat son record en 2018, mais reste loin derrière Londres

Bastien Contreras
Publié le 10 janvier 2019 à 14h15
Argent

Avec plus de 882 millions d'euros levés en 2018, les startups parisiennes ont battu des records de financement. La capitale française reste néanmoins sur la troisième marche du podium des villes européennes en la matière, loin du leader londonien.

London & Partners, organisme de promotion de la ville de Londres, a dévoilé des chiffres recueillis par le cabinet d'étude PitchBook, au sujet du financement des startups dans les grandes villes européennes. Si on retrouve, sans surprise, Londres en tête du classement, Paris affiche également une performance intéressante sur l'année écoulée.

Paris, « startup city »

En effet, les startups parisiennes ont cumulé 797 millions de livres, soit environ 882 millions d'euros, lors de leurs levées de fonds en 2018. Cette somme constitue un nouveau record pour la capitale française. D'après le rapport, Paris aurait notamment bénéficié de l'accent mis par le président Emmanuel Macron sur la « startup nation ».

Ces chiffres s'expliquent également par quelques grosses levées de fonds effectuées durant l'année précédente. On peut, par exemple, citer des entreprises telles que Voodoo, Deezer ou BlaBlaCar, qui ont toutes réalisé une augmentation de capital supérieure à 100 millions d'euros.

Malgré tout, Paris reste derrière Berlin, dont les startups ont réuni plus d'un milliard d'euros, et loin de Londres, avec un investissement global de près de 2 milliards d'euros.

Londres intouchable

Paradoxalement, les chiffres de la capitale britannique affichent une baisse significative, puisqu'ils dépassaient les 2,8 milliards d'euros l'année précédente. Mais cela s'expliquerait par l'absence en 2018 de levées de fonds à la hauteur de celles de 2017, notamment celles de Deliveroo ou TransferWise. Néanmoins, l'an dernier, deux nouvelles licornes ont vu le jour à Londres : les banques en ligne Monzo et Revolut.


La finance n'est toutefois pas le seul secteur à attirer les investisseurs. Selon l'étude, les nouvelles technologies, telles que la blockchain ou l'intelligence artificielle, seraient également propices à attirer les fonds. Cette tendance sera-t-elle infirmée en 2019, avec la fin de la hype autour de l'IA, annoncée par certains experts ?

Source : FrenchWeb
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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KlingonBrain

Il serait temps d’arrêter de croire que les startup vont sauver le pays et notre économie.

Ca fait plus de 20 ans que j’entends cette rengaine. Et ça n’a jamais produit grand chose.

En France, nous n’avons pas les conditions pour innover. Trop de pression pour produire et payer des taxes, pas la sérénité pour faire de la vraie R&D.
Jamais les politiques n’ont voulu comprendre ce qu’il fallait faire au niveau législation pour favoriser l’innovation.

Nous ne sommes pas les USA et nous ne le serons jamais…

Et maintenant, c’est trop tard. Notre économie est trop dégradée pour engager un cercle vertueux. En France, les gens n’ont pas d’argent pour acheter les innovations.

A ce stade, il faut être réaliste : tout ce qu’on produira de bien va se tirer aux USA ou en Asie.

En finançant les startup, on donnera principalement de l’argent à des petit malins sortis d’école de commerce qui sont juste des professionnels pour produire de la com et du vent.

Ca me fait penser d’ailleurs à notre président qui rêve à sa “startup nation” alors que la seule startup qui semble avoir de l’avenir dans ce pays s’appelle… les Gillet Jaunes…

Persi

On peut sans cesse tirer sur l’etat sur le matraquage fiscal et tout le toutim. La réalité c’est que le fiscalité des entreprises en rapport avec l’allemagne par exemple est compétitive et que la flexibilité n’a jamais été aussi forte.

J’ai le sentiment que le gros du probleme c’est notre frilosité culturelle (over epargnant par ex) qui touche aussi nos investisseurs. Le probleme n’est pas tant le nombre d’investissements mais les sommes investis sont trop faibles.

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