Le président de la République va profiter d'un événement consacré aux start-up pour présenter sa stratégie relative aux investissements dans les jeunes entreprises françaises. Le but de la manœuvre est de favoriser le développement de ces sociétés, en leur permettant d'accéder à des levées de fonds de plus grande ampleur qu'à l'heure actuelle.
Pour l'autoproclamée « start-up nation », manquer d'investisseurs pouvant faciliter l'expansion internationale de ses pépites peut faire un peu tâche. Pourtant, c'est bien le constat établi par plusieurs acteurs de l'innovation en France.
Difficile de lever plus de 100 millions d'euros en France
En effet, il est généralement reconnu que l'Hexagone représente un terrain de jeu favorable pour l'émergence de sociétés technologiques. Grâce, notamment, à des dispositifs d'aide publique, créer sa structure ne relève plus de l'impossible parcours du combattant et les entrepreneurs peuvent commencer assez facilement à développer leur business, en signant de premiers clients. De même, de nombreuses start-up arrivent généralement sans grande peine à trouver de premiers investisseurs, pour financer leur croissance initiale.En revanche, là où la France semble nettement plus en retard, c'est pour les étapes qui suivent. Aussi, quand une entreprise cherche à donner un coup d'accélérateur à son développement, en particulier via une internationalisation de son offre, le chemin est beaucoup plus sinueux. En effet, les fonds recherchés doivent être capables de mettre plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d'euros sur la table, une capacité encore rare dans le paysage français. Par conséquent, les entrepreneurs ont souvent tendance à se tourner vers des investisseurs américains, aux poches plus larges.
Favoriser l'émergence de licornes bleu-blanc-rouge
C'est justement pour lutter contre cet exode que le gouvernement français est sur le point d'adopter un nouveau plan en faveur des start-up du pays. Ce 17 septembre au soir, dans le cadre de l'ouverture de France Digital Day, Emmanuel Macron devrait annoncer une série de mesures, visant notamment à encourager l'émergence d'une dizaine de fonds d'investissement gérant plus d'un milliard d'euros.Par ailleurs, pendant l'événement, le gouvernement va annoncer son « Next 40 », sorte de CAC 40 des start-up françaises. Les 40 entreprises retenues bénéficieront d'un programme d'accompagnement et d'une visibilité accrue auprès du secteur public.
Avec ces initiatives, l'État français réaffirme son ambition de compter davantage de licornes dans ses rangs. Aujourd'hui, le pays en recenserait quatre (le compte varie selon les sources) : Doctolib, Deezer, BlaBlaCar et Meero.
Source : FrenchWeb