Emmanuel Macron va annoncer son plan pour favoriser le financement des start-up françaises

Bastien Contreras
Publié le 17 septembre 2019 à 15h55
Emmanuel Macron

Le président de la République va profiter d'un événement consacré aux start-up pour présenter sa stratégie relative aux investissements dans les jeunes entreprises françaises. Le but de la manœuvre est de favoriser le développement de ces sociétés, en leur permettant d'accéder à des levées de fonds de plus grande ampleur qu'à l'heure actuelle.

Pour l'autoproclamée « start-up nation », manquer d'investisseurs pouvant faciliter l'expansion internationale de ses pépites peut faire un peu tâche. Pourtant, c'est bien le constat établi par plusieurs acteurs de l'innovation en France.

Difficile de lever plus de 100 millions d'euros en France

En effet, il est généralement reconnu que l'Hexagone représente un terrain de jeu favorable pour l'émergence de sociétés technologiques. Grâce, notamment, à des dispositifs d'aide publique, créer sa structure ne relève plus de l'impossible parcours du combattant et les entrepreneurs peuvent commencer assez facilement à développer leur business, en signant de premiers clients. De même, de nombreuses start-up arrivent généralement sans grande peine à trouver de premiers investisseurs, pour financer leur croissance initiale.

En revanche, là où la France semble nettement plus en retard, c'est pour les étapes qui suivent. Aussi, quand une entreprise cherche à donner un coup d'accélérateur à son développement, en particulier via une internationalisation de son offre, le chemin est beaucoup plus sinueux. En effet, les fonds recherchés doivent être capables de mettre plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d'euros sur la table, une capacité encore rare dans le paysage français. Par conséquent, les entrepreneurs ont souvent tendance à se tourner vers des investisseurs américains, aux poches plus larges.

Favoriser l'émergence de licornes bleu-blanc-rouge

C'est justement pour lutter contre cet exode que le gouvernement français est sur le point d'adopter un nouveau plan en faveur des start-up du pays. Ce 17 septembre au soir, dans le cadre de l'ouverture de France Digital Day, Emmanuel Macron devrait annoncer une série de mesures, visant notamment à encourager l'émergence d'une dizaine de fonds d'investissement gérant plus d'un milliard d'euros.

Par ailleurs, pendant l'événement, le gouvernement va annoncer son « Next 40 », sorte de CAC 40 des start-up françaises. Les 40 entreprises retenues bénéficieront d'un programme d'accompagnement et d'une visibilité accrue auprès du secteur public.

Avec ces initiatives, l'État français réaffirme son ambition de compter davantage de licornes dans ses rangs. Aujourd'hui, le pays en recenserait quatre (le compte varie selon les sources) : Doctolib, Deezer, BlaBlaCar et Meero.

Source : FrenchWeb
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Koin-Koin

Sauf erreur de ma part, il me semble qu’il y en a d’autres (je pense à Oodrive par exemple).

D_A1

Je ne dis pas que c’est un pognon de dingue jeté par les fenêtres, mais la durée de vie moyenne d’une start-up étant très faible (près d’1/2 fait faillite au bout de 3 ans seulement)… je ne pense pas que ce soit la bonne solution. Pourquoi pas créer des entreprises publiques, voire européennes à l’aide d’investissements à la hauteur ? On a déjà créé en France des champions de cette manière (SNCF, EDF), qu’on a ensuite laissé pourrir et privatisé… Les règles du commerce et de la finance internationale limitent considérablement notre pouvoir d’action, “dommage”.

tmtisfree

Un graphique pour visualiser “la vallée de la mort” du financement :

Autant on peut se dire “Ça y est ! Le politique a intégré ce problème avec trente ans de retard !” autant on peut légitimement craindre que la solution à la française va faire pschitt.

Et puis le principal soucis non résolu en France, c’est que pour finir millionnaire il faut commencer milliardaire.

megadub

le taux moyen de pérennité est de 66% sur 3 ans, les start-up ne font pas exception. Tout simplement parce que la 3e année tu payes toutes les charges plein pot et que c’est assez difficile finalement de constituer de la trésorerie les premières années.

La difficulté supplémentaire des start-up c’est que les 3 premières années, en général, elles ne vendent rien… donc arrivées au cap des 3 ans, sans investisseurs solides, ça casse forcément.

GRITI

Si on reprend ce que beaucoup disaient en commentaire de l’article sur le démantèlement des GAFA, il faudrait s’assurer que l’état ne finance pas des start-up qui seront rachetées ensuite par les grandes multinationales.

kroman

Idéal pour arroser ses potes ! Ils vont se mettre à créer des startup bidon.

Popoulo

Ferait mieux d’alléger les taxes qui laminent vos entreprises au lieu de jeter du pognon par les fenêtres. Pauvre France.

megadub

Franchement, en terme d’aides à la création d’entreprise on n’a pas trop à se plaindre et les salariés au SMIC ne sont quasiment pas taxés. Le problème c’est surtout les effets de seuil (passer à 10 salariés, puis 50, etc.)

enrico69

Taxes voulues par les français pour continuer à vivre au-dessus de leurs moyens…

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