En quelques années, Vinted est devenu un leader dans l'achat/revente de vêtements entre particuliers. La start-up vient d'annoncer avoir effectué une levée de fonds de 128 millions d'euros (141 millions de dollars), portant sa valorisation à plus d'un milliard de dollars.
Grâce à de grands remaniements de son modèle économique, l'application mobile dont la société-mère est basée à Vilnius, en Lituanie fait désormais partie des grands noms de l'« économie circulaire ».
Une société de plus d'un milliard de dollars
La collecte a été menée par la société américaine de capital-risque Lightspeed Venture Partners, avec la participation de précédents soutiens financiers. Cette levée de fonds ayant permis à Vinted de dépasser le milliard de dollars en valorisation, elle fait d'elle l'une des sociétés les plus importantes à s'être étendue hors des pays baltes (cette valorisation est comparable à celle de Taxify, l'équivalent estonien d'Uber).Les fonds collectés doivent justement servir à financer l'expansion de Vinted en Europe et apporter de nouvelles fonctionnalités d'achat/vente sur l'application. Le P.D.-G. de l'entreprise, Thomas Plantenga, a insisté dans une interview sur la volonté de Vinted de continuer à faire la promotion des vêtements de seconde main : « Nous voulons nous assurer que nous n'avons pas de produits neufs. Tous nos vendeurs sont des personnes ordinaires ». D'après lui, environ 75% des clients de Vinted n'avaient jamais acheté ou vendu de vêtements ayant déjà servi avant de s'intéresser à la plate-forme.
Un nouvel acteur de l'économie circulaire
Vinted est effectivement en passe de devenir la vitrine d'une lutte contre la fast fashion, c'est-à-dire le renouvellement le plus rapide possible de la mode vestimentaire en se basant sur des produits à faible coût, mais aussi à faible durée de vie.Pour en arriver là, la société a dû faire des modifications drastiques de fonctionnement. Fondée en 2008, elle a notamment supprimé les frais à l'inscription et entièrement revu sa coûteuse stratégie d'expansion à l'international. « Nous avons changé notre business model en 2016 pour qu'il soit le moins cher possible pour les utilisateurs de mettre en ligne des produits », explique Thomas Plantenga. « Cela a provoqué un énorme changement de notre stratégie d'expansion ». Aujourd'hui, Vinted demande une commission de 5% sur les transactions réalisées sur la plate-forme, offrant une protection à l'acheteur et une facilité d'expédition au vendeur.
Vinted compte désormais environ 25 millions d'utilisateurs enregistrés et 180 millions de produits. La société, qui a déjà levé 50 millions d'euros en 2018, recense 300 employés. Elle s'attend à vendre pour 1,3 milliard d'euros de vêtements en 2019, et a déjà vu ses ventes être multipliées par quatre sur les 17 derniers mois.
Source : TechCrunch.