Un réseau social à vocation généraliste peut-il encore exister, en France, face à Facebook et ses 25 millions d'utilisateurs ? Tel est le pari auquel s'attelle cette semaine Copains d'avant, avec la mise en place d'une nouvelle version plus moderne et plus conviviale. Ce vétéran (lancé en 2001) ne part toutefois pas de zéro puisque selon son nouveau propriétaire, le groupe CCM Benchmark, le site compterait déjà quelque 13 millions de membres.
Copains d'avant, c'est selon la plaquette du site « le réseau de référence pour retrouver les personnes que vous avez connues et découvrir ou redécouvrir vos photos de classes ». Un petit parfum de nostalgie que l'on retrouve dès la création du profil, où il sera proposé de remplir son parcours scolaire, pour pouvoir rapidement remettre la main sur ses (ex) camarades de classe. Outre les désormais traditionnels outils d'import de contacts, on trouve également un annuaire des membres, ainsi qu'un moteur de recherche capable d'interroger aussi bien la liste des membres que des adresses d'établissements scolaires.
On pourra également redécouvrir, parfois non sans effroi, les nuques longues, franges et autres pull-overs tricotés main par Mamie au gré des nombreuses photos de classe qui alimentent le service.
S'ajoute un outil de création de profil étayé par un moteur de suggestion invitant à renseigner ses goûts en matière de cinéma ou de musique, à date mais également par le passé. On nourrira donc sa grise chronologique personnelle de souvenirs, histoire de rappeler à ses contacts sa période grunge ou ses affections passées, en piochant des éléments au sein d'une base de quelque 50 millions de références. Ici, le fameux like de Facebook se décline à l'imparfait : on choisira la mention « J'aimais ».
Sur les forums associés, l'équipe en charge du site promet l'arrivée prochaine de nouvelles fonctionnalités de type chat ou jeux sociaux. Le site, qui aurait demandé près d'un million d'euros d'investissement, est pour l'instant dépourvu de publicités. « C'est un investissement de R&D, de long terme. Nous voulons développer le service. Il sera toujours temps, ensuite, de le monétiser », a déclaré Benoît Sillard, PDG de CCM Benchmark, au quotidien Les Echos.