Centurion, une jeune entreprise parisienne, a profité du salon Solutions Linux et open-source pour lancer ce mardi la première version publique de son "CMF", un CMS (système de gestion de contenu) qui aurait « la souplesse d'un framework ».
Pour Mathias Desloges, l'un des core developers de Centurion, le constat de base de l'équipe est simple : les CMS traditionnels, open-source ou non, sont bons pour gérer des contenus, mais ne répondent pas aux exigences particulières des problématiques métiers. En clair, « seule la souplesse des frameworks permet de répondre à ces questions. »
Centurion est donc parti du framework open-source Zend, pour y ajouter une surcouche développée en interne, et des modules de gestion de contenus, comme les articles, les droits d'accès, etc. A côté de cela, des APIs permettent d'assurer une connexion avec les outils utilisés en entreprise. « Notre idée, c'est d'enrichir le framework Zend, en y apposant des briques, pour lui permettre de répondre à des besoins qu'il ne couvre pas habituellement. »
Le "CMF" de Centurion s'inspire donc de Zend côté framework et de Typo3 pour la partie CMS. Disponible en bêta depuis quelque temps déjà, il est désormais public. Et pour assurer son revenu, Centurion, qui n'a pas fait de levée de fonds, a une double-casquette : il fait aussi agence de création web. « Cela nous permet, en plus d'avoir des revenus, d'obtenir un retour d'expérience de nos clients sur les modules développés. Nous voulions éviter l'effet tunnel : une mission, un développement, et quand on sort dans le grand public, on se rend compte qu'on s'est trompé. Notre méthode se veut plus agile. »
Pour Mathias Desloges, qui revendique une dizaine de clients pour Centurion, tout devrait être en open-source. Contrairement à d'autres projets, qui développent sur un noyau ouvert des modules propriétaires, Centurion devrait donc être open-source de A à Z. « Evidemment, si un client venait nous voir en disant "Je veux que vous développiez ce module, juste pour moi", il faudrait en discuter, et ce serait sans doute envisageable. Mais pour l'instant nous n'avons de toute façon pas rencontré le problème. Nous sommes transparents : nos clients savent que notre travail avec eux, pour développer des outils, nourrit notre projet. »