M. Trifa rappelle tout d'abord qu'il y a des différences fondamentales entre l'Internet des Objets et le Web des Objets. Au regard du cloisonnement des différents protocoles permettant de faire communiquer les appareils, « il n'y a pas un Internet des objets », affirme-t-il. C'est donc véritablement le Web qui fait figure de plate-forme commune.
Le Web s'articule autour de cinq piliers fondamentaux qui doivent être adoptés par les objets connectés : le Web social permettant le partage, le Web du temps réel avec des notifications, le Web programmable, avec la mise à disposition d'API, le Web sémantique pour des descriptions standardisées des données et, enfin, le Web physique, ou le M2M.
Nul besoin de rajouter des capteurs sur une simple bouteille d'eau, un code QR proposera d'emblée d'enrichir celle-ci en offrant tout un tas de service avec des données qui seront représentées en HTML pour le consommateur ou en JSON / XML dans le cas du M2M.
Qu'il s'agisse de recevoir des conseils d'entretien pour une paire de chaussures, d'accéder à un forum VIP pour une montre de luxe, de connaître l'histoire de fabrication d'une œuvre d'art ou d'obtenir un support technique pour une tablette, le code QR est ainsi présenté comme le meilleur moyen d'enrichir un simple objet tout en s'appuyant sur le Web.
M. Trifa ajoute que ces données seront en outre utiles au fabricant, puisqu'elles permettront de déterminer la position géographique des consommateurs et le cas échéant, de repérer des objets de contre-façon.