Il y a eu l'épisode OpenSolaris, abattu en plein vol par le nouveau propriétaire de Sun, Oracle. Il y a eu les déclarations de David McAllister, responsable de l'open-source chez Adobe, qui estimait qu'Oracle avait remplacé Microsoft dans le rôle de l'ennemi de l'open-source. Il y a eu le procès intenté par Oracle contre Google, sur l'utilisation prétendument abusive des brevets sur Java - avec un soutien de la Free Software Foundation à Google, c'est dire l'inquiétude que soulève l'éditeur. Il y a des craintes, sur MySQL par exemple, mais aussi sur Java, de la part de la communauté du logiciel ouvert.
Oracle a décidé de relâcher un peu la pression sur la communauté open-source. Dans un billet de blog officiel, le directeur produit de la plateforme Java chez Oracle, Henrik Stahl, a annoncé qu'Oracle continuera à travailler « avec le code source OpenJDK et la communauté OpenJDK, comme Sun le faisait. Nous continuerons à développer le JDK de façon ouverte, avec une licence GPL. »
Voilà qui pourrait rassurer un peu les développeurs Java, qui utilisent chaque jour le Java Development Kit (JDK). Oracle semble prêt à leur faire cette concession : « Nous accueillons la coopération et les contributions de tout membre de la communauté - individus comme organisations - qui voudront faire partie de l'aventure de la plateforme de développement logiciel la plus largement utilisée. »
L'histoire ne dit pas si les t-shirts de l'inventeur de Java, James Gosling (qui a claqué la porte de Sun lors du rachat), ont pesé dans la décision d'Oracle, ou si l'absence de Google à la conférence JavaOne a eu un impact quelconque.