Google critique le calcul fait par l'expert juridique d'Oracle, qui estimait les dommages à demander entre 1,4 et 6,1 milliards de dollars - Oracle a finalement demandé 2,6 milliards de dollars. Google demande au tribunal en charge de l'affaire de simplement rejeter l'avis de l'expert et son calcul de dommages.
« Sa méthodologie est seulement basée sur un désir de maximiser les dommages reçus par Oracle. » L'attaque est destinée à Iain Cockburn, cet expert juridique qui avait fixé une fourchette pour les dommages et intérêts demandés par Oracle. Ce dernier reproche à Google d'avoir copié le code de Java, une technologie qui lui appartient depuis le rachat de Sun Microsystems, dans son système d'exploitation mobile Android. Mais alors qu'Oracle réclame 2,6 milliards de dollars, basé sur la fourchette de Iain Cockburn, Google a demandé au tribunal de rejeter cette estimation, qu'il juge biaisée.
Le problème, selon Google, c'est que le juriste a pris en compte tous les revenus générés par Android. Y compris les revenus publicitaires, dont les brevets ne sont pas en contradiction avec l'utilisation qui en est faite par Google. Et chez ce dernier, on ne voit pas pourquoi on paierait une estimation gonflée par Oracle. Evidemment, chacun est dans son rôle, et Google ne pouvait que critiquer la somme, qui est totalement disproportionnée, selon lui, par rapport au prix de rachat de Sun Microsystems par Oracle, 7,4 milliards de dollars. Or « Sun est plus que Java, » estime le géant.
Autre point de critique pour Google : les dommages ont été calculés sur une fourchette temporelle jusqu'en 2025, alors que six des sept brevets en question expirent en 2018.