Bekonic efface la frontière entre e-commerce et point de vente

Thomas Pontiroli
Publié le 03 février 2014 à 18h46
Surfant sur la technologie Bluetooth LE, Bekonic permet à une enseigne de reconnaître ses clients en magasin grâce à leur smartphone, ce qu'explique Laurent Blanc, directeur marketing d'Apocope.

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Laurent Blanc, directeur marketing Apocope

À quoi sert Bekonic ?

Bekonic permet aux enseignes d'analyser les parcours d'achats cross-canaux et de personnaliser l'expérience client en point de vente en temps réel. Concrètement cela permet de savoir que le client est arrivé en boutique en détectant son smartphones avec nos bornes Bluetooth LE et d'engager une conversation personnalisée avec lui en prenant en compte son parcours d'achat.

Bekonic, qui est est une offre de l'agence Apocope, permet de mesurer et suivre l'activité des boutiques par des indicateurs précis, de consulter et d'analyser les statistiques de fréquentation, le taux d'entrée, les horaires de visites, le temps moyen passé, etc. L'outil permet de connaître et d'anticiper les attentes des clients quel que soit le support pour augmenter les ventes grâce à des données remontées en temps réel.

À quel problème répondez-vous ?

La plupart de nos clients sont issus du secteur traditionnel et ont une problématique récurrente : ils travaillent en silo et ils ne consolident pas leurs informations clients. Face à l'explosion des coûts d'acquisition, nous voulons leur proposer un unique outil pour gérer leur relation avec le client quel que soit le canal. Ils peuvent ainsi mieux appréhender son parcours et seront à même de répondre à ses attentes. La finalité est toujours la même : acquérir, transformer et fidéliser, mais en boutique et à l'aide du mobile.

Comment s'intègre Bekonic au magasin ?

La plupart du temps lorsqu'un client intègre Bekonic, c'est qu'il est déjà client d'Apocope. Il possède donc déjà une application réalisée par nos soins. Il nous suffit de lui intégrer le SDK Bekonic pour communiquer avec l'outil. Ensuite la plateforme Bekonic Management peut s'interfacer avec le CRM, l'ERP et le système de gestion de caisse de l'enseigne. Ceci afin de croiser les informations sur l'ensemble des supports.

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Bekonic s'adresse à trois niveaux dans l'enseigne. Le vendeur, qui aura accès aux données liées aux préférences du client, à son profil, afin de l'aider à l'achat. Le responsable de la boutique, qui verra les flux en temps réel et l'historique afin d'élaborer des stratégies. Et le marketing au niveau national qui aura un outil plus immersif pour comparer les prix entre boutiques et déclencher des campagnes nationales.

Côté utilisateur, que faut-il faire ?

En premier lieu le client devra avoir installé l'application de son enseigne. Il peut l'utiliser sans s'être enregistré, à condition de l'avoir ouverte et de la faire tourner en tâche de fond. Dans ce scénario, il est visible par l'enseigne mais on ne lui attribue pas d'identité. S'il s'est logué, l'expérience devient plus riche car elle permet de mieux le connaître afin de personnaliser son parcours. Dans tous les cas nous voulons que le client soit opt-in. Aux États-Unis où cette solution existe déjà, 75% des utilisateurs s'authentifient.

Pourquoi se limiter à l'appli de l'enseigne ?

Notre offre est mono-enseigne. Si le client va sur Amazon, la boutique ne le saura pas et ne connaîtra pas toutes mes envies, mon parcours ni mes achats passés. On part du principe que si vous avez une enseigne concurrente, il est hors de question que la boutique sache ce qu'il se passe dans l'autre. Il y a d'ailleurs une clé d'identification unique par enseigne et déployée dans l'ensemble des boutiques de cette enseigne.

N'est-ce pas trop intrusif ?

Cette technologie ne fait sens que si elle est immersive, et non intrusive. Si l'utilisateur reçoit des pushes à l'approche d'une boutique, ça n'est pas la bonne approche. Car le tunnel d'achat a changé. Nous ne sommes plus dans le schéma où la marque propose un produit et le client en dispose. Le client peut être influencé sans avoir eu affaire à une marque. Le but recherché est d'aider le client dans un cérémonial d'achat.


Lorsqu'il rentre dans une boutique, un conseiller de vente l'identifie à l'aide de son client léger ou de sa tablette, accède à son historique d'achat, à sa liste d'envies, et l'oriente dans l'univers qui correspond aux produits qu'il a consultés. Comme dit, à ce stade, le client a consenti à recevoir cet accompagnement. Si une enseigne utilise une autre solution et en abuse, cela finira par lui porter préjudice et le client partira.

Quels sont les obstacles ?

Ils ne sont pas tant technologiques car de ce côté, c'est déjà éprouvé. Les difficultés portent plutôt sur la plateforme de services. Tout reste à construire. Nous n'avons pas encore vraiment de concurrent sauf en Allemagne où un acteur a déjà levé 1 million de dollars pour son outil. Actuellement nous n'avons pas le recul nécessaire mais nos premiers clients testeurs sont très enthousiastes.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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