France Digitale : un lobby pour favoriser les start-up du numérique

Alexandre Laurent
Publié le 02 juillet 2012 à 10h31
Un nouveau lobby veut faire entendre en France la voix des acteurs issus de l'économie numérique. L'association France Digitale, inaugurée lundi en présence de Fleur Pellerin, réunit start-up, entrepreneurs et investisseurs qui, tous, militent pour un cadre favorisant l'essor de leur écosystème.

L'association France Digitale a donné lundi matin le coup d'envoi officiel de ses activités au cours d'une cérémonie de lancement inaugurée par Fleur Pellerin, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Économie numérique. Ce nouveau lobby, qui se définit comme « l'Association paritaire des start-up et capitaux-risqueurs pour le développement de l'écosystème de l'innovation numérique », entend bien peser au niveau national pour que se développe un environnement favorable au développement des acteurs du « digital ».

0190000005274810-photo-lancement-france-digitale-fleur-pellerin.jpg

Pour ses membres fondateurs, la grande force de ce nouveau lobby tient à la réunion des entrepreneurs et des investisseurs, représentés à 50 / 50 au sein du Bureau de l'assocation. Organisé en commissions de travail, il se veut ainsi en mesure d'envisager aussi bien les mesures d'incitation à la croissance et à l'emploi que les mécaniques de développement économique, allant de la création d'une entreprise à, pourquoi pas, son introduction en bourse.

00C8000005274812-photo-lancement-france-digitale-marc-m-nas-meninvest.jpg
Présidé par Marie Ekeland (Elaia Partners) et Marc Ménasé (Meninvest), le bureau de France Digitale promet également d'assurer la promotion, auprès des pouvoirs publics, des médias ou de l'écosystème français et européen, des nouveaux modèles d'entreprise numérique et de financement de l'innovation.

Parmi les membres fondateurs figurent quelques poids lourds du numérique à la française, comme Dailymotion, Ebuzzing ou Criteo ; des start-up touchant à des domaines aussi divers que les objets connectés (Withings), la réalité augmentée (Total Immersion) ou les services en ligne (Qapa, Captain Dash, Covoiturage.fr, Leetchi, Jechange.fr, AllMyApps) ; ainsi que les grands noms du capital-risque spécialistes du secteur : Jaina, Isai, Alven, IdInvest, Partech ou 360° Capital Partners.

Fleur Pellerin a salué lundi matin la création de France Digitale. « Il n'y aura pas de redressement sans une très forte implication dans le numérique », a fait valoir la ministre déléguée à l'économie numérique, en allusion à son ministère de tutelle (redressement productif), « l'intérêt de la France, c'est de mettre en avant et de pousser au maximum les secteurs d'hyper-croissance ». Elle a par ailleurs appelé de ses voeux la pérennisation du statut de JEI (Jeune Entreprise Innovante), ainsi qu'une redéfinition des conditions subordonnant l'obtention de ce statut, de façon à l'étendre plus largement aux sociétés qui contribuent à l'innovation.

« Il faut une nouvelle politique, innovante, qui s'appuie sur la diversité », a fait valoir Eric Carreel, CEO et fondateur de Withings. « L'objectif est de créer un cercle vertueux : faire naître et encourager les petites entreprises, parvenir à en faire des entreprises de taille intermédiaire, pour ensuite voir émerger, à cinq ans, une grande entreprise ». La plupart des intervenants réunis lundi matin ont déploré les difficultés que rencontre l'écosystème français dans cette transformation des petites start-up en entreprises de taille intermédiaire (ETI). « 21% du PIB américain est réalisé par des entreprises financées par le capital risque. En France, le chiffre exact n'est pas connu, mais il est proche de zéro », a illustré Nicolas Von Bulow de Clipperton Finance.

0190000005274814-photo-lancement-france-digitale-marc-m-nas-meninvest.jpg


Qu'il s'agisse d'emploi, des relations entre grands acteurs de l'économie et start-up du numérique, de l'animation de communautés en ligne, ou des réflexions à conduire quant aux nouvelles mécaniques de financement ou à la création d'une bourse européenne du numérique, chacune des commissions qui composent France Digitale assure qu'il est possible d'infléchir favorablement le secteur, et promet que la nouvelle venue ne sera pas qu'une simple association de plus. Forte d'une petite centaine de membres à son lancement, elle appelle tous les acteurs concernés à la rejoindre.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles