LeWeb'12, Start-up : Ujoolt, "ne suivez plus l'info, vivez-la"

Thomas Pontiroli
Publié le 06 décembre 2012 à 19h04
Après un an de développement, Ujoolt s'est dévoilé à l'occasion du salon LeWeb'12. Ce service qui permet de consulter ce qu'il se passe autour de soi, et en temps réel, a été sélectionné parmi les seize finalistes de la Start-up Competition. Rencontre avec son fondateur, Xavier Plèche.

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Xavier Plèche, à droite, Ujoolt
Bonjour, Xavier Plèche. Vous venez présenter Ujoolt au jury de la Start-up Competition de ce Web 2012. Pouvez-vous nous dire comment cela fonctionne ?

Ujoolt permet de consulter en temps réel ce qu'il se passe autour de soi et de faire partager ses découvertes à sa communauté.Cela se présente comme une application mobile ou Web. Lorsque que je la démarre, j'atterris sur une carte enrichie de contenus publiés à un kilomètre autour de moi, et dans les quatre dernières heures. L'intérêt est de valoriser ces contenus dans la durée, et dans l'espace. Concrètement, la hiérarchie de l'information se fait par la durée de vie de celle-ci, et par sa position géographique. Ainsi, n'apparaîtront que des contenus publiés dans les quatre dernières heures. Aussi, on verra d'abord les informations géolocalisées dans un rayon d'un kilomètre. Car après tout, combien de fois passe-t-on à côté d'événements intéressants, simplement parce qu'on ignorait qu'ils se déroulaient proche de nous ?

Est-ce que le service est à la croisée des chemins entre les réseaux sociaux existants ?

Il ne s'agit pas d'un réseau social. Ujoolt sert à mettre en relation, mais les échanges se font ailleurs. Lorsque je publie un contenu (des Jolts) je peux envoyer un texte de 140 caractères, comme sur Twitter, mais aussi des photos et des vidéos de 15 secondes. Le partage se fait de manière publique, ou privée. Et je peux les diffuser naturellement sur Facebook et Twitter. Afin de gagner en lisibilité, je peux appliquer des filtres afin de garder que ce qui m'intéresse. Par exemple : les photos Instagram. Mais la vraie plus-value se situe dans la durée de vie des informations. D'ailleurs, lorsqu'un contenu est pertinent, il est relayé, et sa durée d'affichage augmente. C'est un moyen de ne conserver que des infos pertinentes. Notre coeur de cible est la curation d'information en temps réel.

Comment est né le projet Ujoolt ? Vous n'êtes passés par aucun incubateur. N'est-ce pas trop difficile ?

Cela fait dix ans que je suis à la tête d'une société de production de films, Picseyes. C'est grâce à cela que j'ai pu financer Ujoolt. Nous sommes aussi passés par le site de crowdfunding Kisskissbankbank avec lequel nous avons levé 5 000 euros. Nous avons commencé à développer l'application dans le cadre de cette société. Aujourd'hui, nous sommes trois associés, auxquels il faut ajouter des graphistes et quelques développeurs qui gravitent autour de nous. Nous avons pu aussi nous appuyer sur 4GSecure qui nous a offert un soutien technique. Et là, nous avons décidé de nous présenter au salon LeWeb pour nous faire connaître. Ça m'a permis de me rendre compte à quel point le projet en lui-même peut être dissocié de la présentation. L'exercice de convaincre son auditoire en quelques minutes n'est pas facile. C'est en cela que les start-up qui sont passées par un accélérateur ont un avantage, puisqu'elles ont été conseillées sur les manières de communiquer et de faire passer des idées.

La question s'adresse à tous les fondateurs de de start-up, mais reste néanmoins fondamentale : quel est votre modèle économique ?

Eh bien nous sommes en discussions avec un grand opérateur de téléphonie mobile du Moyen-Orient, Zain Telecom, afin de commercialiser Ujoolt en marque blanche. Le but est d'unir Ujoolt aux marques car le système se prête à la viralité publicitaire. Par exemple, je me trouve en ville. Je vois un produit ou un événement sympa, je le filme, le publie un Jolt. Si un ami est dans le coin, il va voir ma publication et pouvoir s'y rendre facilement. Nous sommes aussi en discussions avec une grande marque de ski. Au-delà de la marque blanche, nous voulons encadrer des événements culturels, comme le festival de Cannes. À terme, pourquoi ne pas vendre Ujoolt en tant que licence ?

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Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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