Les entreprises françaises seraient en retard par rapport à leurs homologues européens. Une étude du cabinet McKinsey révèle que les sociétés tardent à passer au numérique alors que cette mutation pourrait améliorer de 20 à 50% leur résultat opérationnel et, ainsi, augmenter leur croissance et leur rentabilité. La réactivité des entreprises serait optimisée car la transmission de l'information et les prises de décisions seraient plus rapides.
Quatre facteurs freineraient l'adoption du numérique : les difficultés organisationnelles qu'elle entraîne, le manque de « talents numériques » (comprendre : de personnes douées dans ces technologies), des marges financières plus serrées que dans d'autres pays, et un manque d'implication des dirigeants des sociétés. Pour obtenir ces informations, McKinsey a mené une enquête auprès de 500 sociétés françaises, dont 325 PME, durant les mois de mai et juin 2014.
Pourtant, si les technologies numériques étaient pleinement déployées (et si l'on en croit les estimations de McKinsey), elles pourraient générer près de 1 000 milliards d'euros en France d'ici 2025. Mais la transition numérique comporte un risque. Le résultat opérationnel des sociétés qui géreraient mal la mutation pourrait chuter de 10 à 40% selon les secteurs, en raison de l'intensification de la concurrence.
McKinsey fait écho à une étude du cabinet IDC pour Microsoft menée auprès de 240 dirigeants d'entreprises le 23 septembre 2014, selon laquelle 68% des dirigeants d'entreprises utilisent intensément et n'importe où les outils numériques de collaboration (email, agenda, cloud, progiciels...). Ces derniers auraient donc besoin d'outils adaptés. La demande est particulièrement forte pour ce type de services dans les secteurs de la gestion de la relation client (CRM), le marketing via les réseaux sociaux, et la comptabilité financière.