Start-up et grands groupes : Axelle Lemaire demande une charte

Thomas Pontiroli
Publié le 05 janvier 2015 à 10h38
L'État facilite depuis deux ans l'accès des start-up aux marchés publics, mais qu'en est-il dans le privé ? La secrétaire d'État au Numérique, Axelle Lemaire, rencontrera prochainement les patrons du CAC40.

Les start-up sont au cœur de la transformation numérique des entreprises. Mais trop souvent, les relations entre ces deux mondes assez éloignés sont complexes. En France, la mission French Tech lancée en novembre 2013 a pour but de fédérer les écosystèmes régionaux, accélérer leur croissance et les porter à l'international. En 2015, « l'An 2 » de la French Tech se concentrera davantage sur les relations avec les grands groupes.


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Dans une interview aux Échos du 4 janvier, la secrétaire d'État au Numérique, Axelle Lemaire, réaffirme sa volonté commune avec le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, de favoriser les liens entre eux.

Pour y parvenir, Axelle Lemaire voit deux pistes. La première est de simplifier l'accès aux commandes et aux financements dans le public, explique-t-elle auprès du quotidien. Soulignons qu'il existe depuis fin 2012 un dispositif favorisant l'accès des start-up aux marchés publics : les achats publics innovants. Le principal outil de cette mesure est une plateforme d'achats pour mettre en relations les PME avec l'État. Depuis juillet 2014, le Service des Achats de l'Etat organise aussi le « salon inversé » des achats innovants sur le numérique.

Quelques initiatives existent déjà

Côté privé, l'Etat n'a encore rien formalisé. « Les grands groupes doivent comprendre que c'est dans leur intérêt de travailler commercialement avec les start-up et d'y investir via les fonds de corporate venture », appelle la secrétaire d'État dans Les Échos. Certes, il existe des initiatives privées pour faciliter les rencontres entre eux. Citons les Syntec Camps, organisés depuis février 2013 par le syndicat Syntec Numérique, ou la commission start-up de l'Electronic Business Group qui, depuis mai 2013, réunit start-up et grands comptes.

Si ces rencontres ont le mérite de créer des opportunités tant pour les start-up en quête de clients et de légitimité, que pour les grands groupes, en recherche d'innovation et d'optimisations, leur cadre contractuel peut varier. Pour Charles Nouÿrit, fondateur de la solution d'identification numérique MyID et en procès avec La Poste, « l'approche de certaines de ces sociétés relève plus de la prédation que du partenariat ».

D'ici deux à trois mois, Axelle Lemaire annonce qu'elle rencontrera les patrons du CAC40 de façon à les « sensibiliser » à la collaboration avec les start-up. Pour elle, il s'agira d'instaurer une charte, afin « de formaliser un cadre de référence sur la manière de collaborer avec les start-up ».


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