Le paysage des start-up devra compter avec un acteur d'un nouveau genre : TechnoFounders. Se définissant comme un « venture builder », la structure se fixe l'objectif de dénicher des innovations technologiques issues de la recherche, non exploitées, mais présentant un potentiel commercial. Et de créer une start-up autour. Un essai que TechnoFounders tentera de transformer grâce à une levée de fonds de 500 000 euros.
TechnoFounders est déjà en train d'étudier 25 technologies pouvant donner lieu à une start-up - Crédit : TechnoFounders.
A la barre, une équipe atypique de deux frères jumeaux polytechniciens : Pierre et Olivier Le Blainvaux.
Le premier, un ancien de McKinsey et le second, un ancien de Rocket Internet - le « copieur de start-up » -, mais surtout connu pour avoir fondé le site marchand Jumia « passé de 5 à 5 000 collaborateurs en 2 ans ».
« A peine une technologie sur mille arrive sur les marchés, déplore TechnoFounders, alors que le pays possède une recherche technologique féconde et très reconnue sur le plan international. » Pour remédier à cela, la start-up dit vouloir « identifier les pépites technologiques inexploitées et les propulser sur les marchés ». Avant cela, il lui faudra nouer des accords avec des laboratoires ainsi qu'avec leurs partenaires.
18 mois pour faire ses preuves
Une fois les technologies identifiées, TechnoFounders se chargera d'apporter les équipes et les moyens financiers pour créer une start-up dédiée. C'est à partir de là que le compte à rebours s'enclenche. La jeune pousse aura 18 mois pour faire ses preuves. Cette logique fait forcément penser à celle de Rocket Internet : multiplier les initiatives, leur fixer un délai, et espérer un gros succès - le meilleur exemple est Zalando.La flexibilité est d'ailleurs l'une des principales valeurs mises en avant sur son site. TechnoFounders veut se caractériser par un rythme de décision rapide, une recherche continue de financement et un recrutement dynamique, tout en étant « objectif face au potentiel commercial des projets soumis ». Ses domaines d'intervention sont les nouveaux matériaux, les biotechnologies, les énergies propres et le numérique.
La force de cette structure est d'avoir élu domicile sur le fameux plateau de Saclay, au nord de l'Essonne, que Nicolas Sarkozy souhaitait transformer en « Silicon Valley française » en 2009. Ce campus concentrerait 20% de la recherche technologique française. A l'initiative de TechnoFounders, 25 projets sont déjà à l'étude.