Ce bond est bien sûr tiré de la très bonne santé de la division graphique du groupe qui est passée de 326 millions de dollars de recettes en décembre 2012 à 865 millions un an plus tard. C'est la division chargée de produire les puces Jaguar que l'on retrouve au cœur de la Xbox One et de la PlayStation 4. Commercialisées depuis novembre, les deux consoles « next-gen » se sont écoulées à plus de 7 millions d'unités en moins de deux mois. Ce qui fait les affaires d'AMD.
Grâce à cela, AMD est parvenu à maintenir ses profits en territoire positif. La division graphique a rapporté ce trimestre 121 millions de dollars, soit près de six fois plus qu'il y a un an. De son côté la division processeurs s'est affichée en perte de 7 millions, toujours lésée par la morosité du PC - en repli de 10% au troisième trimestre 2013 selon IDC -, mais AMD a réussi à combler le trou de 323 millions de l'an passé.
AMD ne pourra pas compter que sur Kaveri
La branche processeur a réalisé 722 millions de dollars de chiffre d'affaires sur les trois derniers mois de l'exercice 2013, c'est 13% de moins qu'il y a un an. C'est dans cette division que l'on retrouve les APU - les puces avec solution graphique intégrée. Et l'américain compte dessus pour reprendre un peu de couleurs. Sur ce terrain, sa dernière annonce remonte à quelques jours, mi-janvier, avec le lancement de la génération Kaveri - non sans un certain retard, lié au nouveau procédé de gravure 28 nm SHP de GlobalFoundries.
Après le rachat d'ATI en 2006, la stratégie d'AMD avec ses APU et son projet Fusion est de réunir le processeur principal (CPU) et graphique (GPU) sur une même puce. Comme le fait Intel avec ses solutions graphiques intégrées, AMD vise à réduire le nombre de composants sur la carte mère ainsi que la consommation, ce qui nécessaire pour les ordinateurs portables et les petits formats.
Malgré ce lancement et malgré les ventes de consoles, AMD anticipe un repli de son chiffre d'affaires de 16% au premier trimestre comparé au précédent. Il faut dire que cette période de l'année est bien moins faste que celle de Noël pour l'industrie vidéoludique. Un argument qui n'a pas touché les actionnaires d'AMD qui ont sanctionné le titre de 12% après l'annonce de ces résultats.