Dès 2011, Dresde devrait ainsi voir sa production passer à environ 80.000 wafers de 300 mm par mois, contre 60.000 aujourd'hui. La « Fab 1 », aujourd'hui dédiée à la production de puces gravées en 45 nm, serait en outre prête à basculer vers le 28 nm et au delà dès que les procédés de fabrication seront finalisés.
Prévue par AMD avant la cession de ses activités de production, la « Fab 8 » de l'état de New York fait elle aussi l'objet de nouveaux développements, bien qu'elle n'ait pas encore débuté ses activités. Dédiée, elle aussi, aux puces complexes (CPU, GPU, réseau), elle constituera le fer de lance technologique de GlobalFoundries dès 2013 et verra sans doute les premiers waters en 22 nm de la firme.
Douglas Grose, CEO Globalfoundries, et Ibrahim Ajami, CEO ATIC
Nouveau venu sur le marché des semi-conducteurs, GlobalFoundries fait donc preuve d'une confiance sans faille, qu'on suppose en grande partie due aux fonds quasi-illimités dont dispose son soutien financier, ATIC (Advanced Technology Investment Company), chargé de placer les ressources d'Abu Dhabi dans le domaine des nouvelles technologies.
Et n'en déplaise aux Etats-Unis, toujours réticents à l'idée de voir une société étrangère mettre la main sur les actifs locaux en haute technologie, Abu Dhabi entend bien devenir rapidement le pont entre l'Occident et l'Asie sur le marché des semi-conducteurs. Ibrahim Ajami, CEO d'ATIC, a ainsi annoncé la création, sur place, d'un centre dédié aux nouvelles technologies qui, une fois le pays doté des ressources humaines nécessaires, pourrait un jour abriter une nouvelle usine. ATIC et GloFo, qui se sont longuement épanchés sur le sort des usines européennes et américaines d'AMD, n'ont fait aucun cas mardi des unités de production situées à Singapour et provenant du rachat de Chartered. Ils n'ont pas non plus, pour l'instant, commenté les rumeurs qui font état d'une possible opération sur un autre concurrent taïwanais, UMC.