L'Arcep a présenté mardi un bilan de « J'alerte l'Arcep », sa plateforme de signalement, qui lui a permis de recevoir un nombre de plaintes record. Après la mise en demeure d'Orange en octobre dernier, SFR fait l'objet d'une instruction de la part de l'autorité française.
Fin octobre 2017, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) lançait sa plateforme « J'alerte l'Arcep », permettant à chacun (particulier, entreprise ou collectivité) de signaler tout dysfonctionnement rencontré dans ses relations avec les opérateurs mobiles, les FAI ou autre acteur postal. Un peu plus d'un an après, cette dernière a prouvé sa grande efficacité. L'Arcep annonce avoir été saisie 34 000 fois sur les 12 derniers mois (soit cinq fois plus qu'en 2017), dont 28 000 fois directement depuis sa plateforme dédiée.
SFR, mauvais élève pointé du doigt sur la portabilité des numéros fixes
Les alertes lancées par les utilisateurs ont permis à l'Arcep de prendre plusieurs mesures majeures. Parmi celles-ci, nous vous annoncions en octobre dernier sur Clubic la mise en demeure d'Orange, que l'Autorité administrative indépendance invite à respecter son obligation d'un service universel de qualité.Mais l'Arcep a surtout annoncé avoir ouvert une instruction à l'encontre de SFR. Elle reproche à l'opérateur au carré rouge, qui a reçu entre 30 et 35 alertes pour 100 000 clients en moyenne (le plus haut taux des quatre concurrents devant Free, Bouygues Telecom et Orange), d'avoir été l'objet de nombreuses plaintes s'agissant de la portabilité du numéro fixe. SFR risque une amende pouvant aller jusqu'à 3 % de son chiffre d'affaires, même s'il est très improbable que l'Arcep en arrive à cette situation critique.