L'américain offre 5 euros de crédit aux possesseurs de smartphones et tablettes Android utilisant son App-Shop et aux propriétaires de Kindle Fire. L'utilisation de la monnaie virtuelle est limitée à l'achat d'applications sur l'App-Shop et aux transactions in-app. La monnaie ne peut pas servir à acquérir des biens sur le site marchand, pas plus que des e-books ou de la musique.
L'intérêt de cette monnaie pour Amazon est d'engager les utilisateurs à dépenser une somme supérieure à ce qu'ils auraient normalement prévu. En créditant un compte de 4,80 euros pour l'achat d'une seule application à quelques dizaines de centimes, Amazon se garantit de futures transactions. L'utilisateur ne souhaitant pas gâcher ses fonds finira bien par tout dépenser - Amazon précise que « les Coins achetés n'expirent jamais ». Et s'il lui manque des Coins, il remettra au moins 4,80 euros au pot, se réengageant à acheter.
Générer plus d'achats
Le fait d'avoir mis de côté une somme spécifiquement prévue pour les achats d'applications ou d'items à l'intérieur de celles-ci peut aussi faciliter l'achat compulsif. Cela peut être particulièrement vrai pour les transactions in-app, surtout dans les jeux jouant sur l'échec d'une partie pour pousser un nouvel achat. Le côté virtuel de cette monnaie peut aussi aider à passer le seuil psychologique de la dépense sur mobile.A terme l'objectif d'Amazon est de générer plus de téléchargements payants sur sa plateforme qui compte 190 000 applications aujourd'hui. Une position toujours discrète comparé à Apple et Android et leur million d'applications. En créant plus de valeur, Amazon peut espérer inciter les développeurs à davantage s'investir pour sa plateforme. L'américain, Coins ou pas, leur promet toujours de capter 70% de chaque achat.
Avec sa monnaie virtuelle, Amazon œuvre pour son propre écosystème et n'ambitionne pas de créer une devise concurrente du Bitcoin et consorts. Son principal avantage, pour rassurer les consommateurs en tout cas, est d'avoir un cours indexé sur l'euro en France, et le dollar aux Etats-Unis, gage de stabilité. Rappelons que Facebook est revenu de la monnaie virtuelle en juin 2012, en abandonnant ses Credits.