Début décembre, Apple critiquait Michael Bromwich, l'ancien inspecteur du ministère de la justice américain en charge de surveiller les pratiques de l'entreprise en matière de livres électroniques. Après sa condamnation en juillet dernier, la firme s'est en effet retrouvée en observation à partir d'octobre, et ce pour une durée de 2 ans. Un peu plus de deux mois plus tard, la situation s'avère très tendue puisque c'est au tour de Michael Bromwich de réagir.
Dans un document de 11 pages remis à la justice la semaine dernière, l'avocat accuse Apple de tout faire pour nuire à son travail : l'entreprise bloque toutes ses demandes de rencontres avec des dirigeants, et refuse de lui fournir les documents qu'il demande, rapporte le Wall Street Journal. Le document judiciaire est complété par « des centaines de pages de courriels » mettant en avant les échanges tendus entre Apple et l'observateur.
Des déclarations qui renvoient à celles déjà faites par Michael Bromwich début décembre, et qui tendent à prouver que malgré les premières remontrances, Apple ne fait pas davantage d'efforts pour faciliter la tâche de son observateur.
« Sur une période de temps comparable, j'ai eu nettement moins d'accès que durant les trois autres missions de surveillance que j'ai déjà dû mener » explique Michael Bromwich. Face à cette situation problématique, la justice devra sans doute intervenir. Rappelons qu'Apple estimait début décembre que l'observateur, que l'entreprise doit payer, « travaille de manière inapproprié » et coûte trop d'argent à l'entreprise.