© Nerces
© Nerces

Bis repetita placent. Pour chaque nouvelle carte graphique, nous avons procédé de la même façon : quelques jours après vous avoir proposé le test du design de référence d’AMD ou NVIDIA, nous mettons en avant un modèle custom, œuvre d’un des partenaires de la marque. Cette fois, c’est Asus qui s’y colle avec la ROG STRIX 3070 Ti OC Edition, un nom à rallonge pour une carte que vous aurez, hélas, toujours autant de mal à retrouver en boutiques. Triste période.

Les plus
  • Jeu en 1 440p ray tracing activé
  • Triple-ventilation efficace
  • Nuisances sonores contenues
  • La mémoire passe en GDDR6X
  • DLSS, Ray tracing, Reflex
  • Interface logicielle réussie
Les moins
  • RTX 3070 Ti et 31 cm de long
  • Près de 2 kg sur la balance
  • Pourquoi trois ports 8 broches ?
  • Pénurie actuelle, tarifs délirants

Attention, les bloqueurs de publicité peuvent empêcher l'affichage des graphiques hébergés sur Infogram.

Notez que le test de la MSI GeForce RTX 3080 Ti Suprim X n'a pas vocation à revenir sur l'architecture Ampere en général. Pour de plus amples informations à ce niveau, veuillez consulter notre test de la NVIDIA GeForce RTX 3080 Founders Edition.

La gamme Republic of Gamers – ROG pour les intimes – est bien connue des joueurs et joueuses tant elle fait figure de navire-amiral pour l’ensemble du catalogue Asus. Dans le domaine des cartes graphiques, la gamme est identifiée par les modèles STRIX dont nous avons aujourd’hui entre les mains une fière représentante.

Notez cependant qu’Asus dispose d’autres modèles de RTX 3070 Ti… même si leur disponibilité n’est pas plus importante que celle de la STRIX. Le « premier prix » est confié à la gamme DUAL qui se distingue par sa double ventilation et « l’intermédiaire » est dévolu aux cartes TUF Gaming qui existent en deux versions : 8G et 8G OC.

Un modèle custom beaucoup plus encombrant que la Founders Edition © Nerces

Fiche technique de la Asus ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition

Notez que comme sur la gamme TUF Gaming, il existe deux moutures de la ROG STRIX RTX 3070 Ti. Aux côtés de cette OC Edition testée ici, Asus dispose aussi à son catalogue d'une ROG STRIX RTX 3070 Ti « tout court ». On s’en doute, la différence entre les deux est subtile : elle tient essentiellement à la fréquence de boost certifiée par Asus, 1 800 MHz dans un cas et 1 875 MHz dans l’autre.

L'Asus ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition, c’est :

  • GPU : GA104-400
  • Architecture NVIDIA : Ampere
  • Cœurs CUDA : 6 144
  • Fréquence boost : 1,875 GHz
  • Configuration mémoire : 8 Go GDDR6X
  • Interface mémoire : 256-bit
  • Cœurs de Ray tracing : 48 cœurs de 2e génération
  • Cœurs Tensor : 192 cœurs de 3e génération
  • PCI Express Gen 4 : Oui
  • NVIDIA NVLink™ (SLI-Ready) : Non
  • HDMI 2.1 : Oui
  • DisplayPort 1.4a : Oui
  • Connecteurs d’affichage standard : 2x HDMI 2.1, 3x DisplayPort 1.4a
  • HDCP : 2.3
  • Longueur : 318,5 mm
  • Largeur : 140,1 mm
  • Hauteur : 2,9 emplacements PCIe
  • Poids : 1 820 grammes
  • Température GPU maximale : 93°C
  • Consommation graphique : 310 Watts
  • Alimentation système recommandée : 750 Watts
  • Connecteurs d’alimentation : 3x8 broches PCIe
  • Garantie : 2 ans
  • Prix et disponibilité : disponible, pas de MSRP communiqué par Asus

Bien entendu, la fiche technique de l’Asus ROG STRIX 3070 Ti OC Edition affiche des caractéristiques techniques de base identiques à celles de la Founders Edition que nous testions il y a quelques jours. Le GPU est le même et on se retrouve donc avec un nombre de cœurs CUDA, RT et Tensor identiques. OC Edition oblige, ASUS a toutefois souhaité doper un peu les fréquences de sa carte même si la différence n’est finalement que d’environ 5,6 %. Autre changement, et nous allons y revenir tout de suite, le design de la carte est évidemment différent : bien plus encombrant.

32 cm : plus c’est long, plus c’est bon ?

Alors que la RTX 3070 Ti Founders Edition signée NVIDIA avait le bon goût d’être plutôt compacte, nous nous éloignons de cette perspective avec le modèle ROG STRIX qui risque d’avoir toutes les peines du monde à rentrer dans des boîtiers un poil exigus. Et pour cause, cette version mesure 31 centimètres de long… soit près de 5 cm de plus que la carte proposée par NVIDIA.

En largeur, le constat est sensiblement le même avec une carte qui dépasse légèrement les 14 cm – contre 11,2 cm sur la Founders Edition – et posera de sérieux problèmes aux détenteurs de boîtiers étroits : vous pourriez tout bonnement ne pas pouvoir en refermer la paroi latérale.

N'oubliez pas non plus que ces 31,85 cm représentent plus que la largeur d’une carte mère au format ATX et que l’Asus ROG STRIX 3070 Ti OC Edition est une carte graphique 2,9 slots : autrement dit, elle est suffisamment épaisse pour occuper plus de deux emplacements PCI Express. Dans ce genre de cas, on ne trouve d’ailleurs pas la virgule et il faut compter trois slots monopolisés. Problème : sur certaines cartes mères, cela implique de recouvrir l’emplacement M.2 dédié au contrôleur Wi-Fi ou, plus gênant, au second SSD NVMe. « Plus gênant » ? Oui, car il ne sera alors pas forcément possible de placer n’importe quel SSD dans votre config : ceux avec un dissipateur volumineux sont notamment exclus.

Le point sur toutes les GeForce série 3000, à partir de la RTX 3070 © Videocardz

Enfin, et ce n’est pas le moins important : la carte ASUS est lourde. À plus de 1,8 kilogrammes, elle augmente le poids de la RTX 3070 Ti Founders Edition de presque 47 % ! Vous me direz, compte tenu du poids global d’un PC, ce n’est pas si dramatique. Sauf que les ports PCI Express n’ont pas été conçus pour une telle charge et il n’est d’ailleurs plus rare de voir des fabricants de cartes mères proposer des emplacements « renforcés ».

Avec son modèle RTX 3080 Ti Suprim X – à plus de 2 000 euros – MSI a par exemple pris soin de livrer un accessoire de soutien : sur sa RTX 3070 Ti Suprim X, l'entreprise ne fait pas le même choix et Asus non plus sur notre modèle de test. Dommage.

Les trois connecteurs d'alimentations, ici éclairés de rouge car ils ne sont pas connectés © Nerces

Trois prises d’alimentation 8 broches… utile ?

Vous en avez l’habitude maintenant, la question de l’alimentation des GeForce est un peu plus « délicate » que celle des Radeon. NVIDIA a effectivement opté pour un système de connecteur unique à 12 broches afin de simplifier les branchements, mais aucun constructeur partenaire ne l’a suivie. Tous emploient en effet des connecteurs 8 broches et dans le cas de la RTX 3080 Ti Suprim X, nous n’étions pas surpris de voir MSI en intégrer trois : c’est qu’il faut la nourrir cette petite bête. La version RTX 3070 Ti de ladite Suprim X est logiquement moins gourmande et MSI s’est contenté de deux prises 8 broches… pas Asus. La ROG STRIX 3070 Ti conserve ainsi trois connecteurs.

Pour être tout à fait honnêtes, nous ne comprenons pas ce choix d’Asus, qui peine d'ailleurs à se justifier. Le constructeur évoque en outre une consommation de 310 Watts maximum : on ne voit donc pas bien l’intérêt de ces trois connecteurs… qu'on ne retrouve d'ailleurs qu'ici ! Ni Gigabyte, ni MSI, ni Zotac ne suivent cette voie.

Pour le reste, pas grand-chose à signaler : Asus recommande logiquement un bloc d’alimentation capable de délivrer 750 Watts. Le Taïwanais intègre toujours son ingénieux petit système de LED rouge pour indiquer que les connecteurs 8 broches ne sont pas reliés : cela évite les mauvaises surprises au moment d’allumer la machine.

CG Asus + RAM Corsair : spectacle haut en couleurs dans le PC ! © Nerces

8 Go de mémoire vive GDDR6X

Pour justifier la terminologie OC Edition de sa ROG STRIX 3070 Ti, ASUS a logiquement boosté un peu les fréquences de fonctionnement de la carte graphique. En mode gaming, il est ainsi question de 1 845 MHz contre 1 770 MHz pour la Founders Edition. Un mode OC est présent afin d’atteindre les 1 875 MHz.

En revanche, rien à signaler du côté de la mémoire vidéo embarquée sur la carte. Comme tous les autres fabricants, ASUS reste fidèle au cahier des charges de NVIDIA. On se contentera donc d’une mémoire sur bus 256-bit cadencée à une fréquence de 9 502 MHz, exactement comme sur le modèle Founders Edition.

On profite de deux ports HDMI en plus des trois connecteurs DisplayPort. Pratique © Nerces

S'il n’est plus question de se distinguer du modèle de référence signé NVIDIA par la quantité ou le type de mémoire embarquée, ces données restent toutefois intéressantes. En effet, d’un côté, Asus reste « sage » en proposant la même quantité (8 Go) que sur la RTX 3070 et, de l’autre, son modèle évolue vers plus de puissance grâce à l’utilisation de la GDDR6X. L’objectif affiché est évidemment de doper un peu la bande passante sans qu’il soit nécessaire de booster les fréquences : la GDDR6X autorise effectivement de 19 à 21 Gbps par broche, soit, dans le cas des RTX 3070 Ti, une bande passante totale de 608 Go/s quand la RTX 3070 devait se contenter de 448 Go/s.

Rappelons que les Radeon RX 6800 du concurrent de toujours, AMD, disposent d’une quantité de mémoire vidéo bien supérieure – 16 Go – mais en GDDR6. L’interface étant identique – 256-bit – l’utilisation de GDDR6X est une fois encore l’occasion de se distinguer : la Radeon RX 6800 dispose effectivement d’une bande passante de « seulement » 512 Go/s. À voir si cela se ressent au moment de lancer nos tests ludiques.

Le double système de BIOS, de plus en plus fréquent sur les cartes haut de gamme © Nerces

Triple ventilation, double logiciel

Avant, justement, de nous lancer dans les benchs, il est bon de regarder ce qui distingue les modèles custom des cartes de référence NVIDIA : le PCB et le système de ventilation.

Pour le PCB, nous avons déjà relevé les différences essentielles. Il convient toutefois de signaler que celui-ci est sensiblement plus long que celui de NVIDIA et qu’un double BIOS est de la partie pour préserver le silence (Quiet mode) ou accentuer les performances (Power mode). Nous avons opté pour ce réglage power lors de nos tests. Côté ventilation, il n’y a guère de surprise en réalité : Asus reconduit effectivement le triple système de ses ROG STRIX.

L’idée est de proposer trois ventilateurs de 92 mm de diamètre pour rafraîchir la carte. Contrairement à MSI qui relie les pales de ses ventilateurs deux à deux, Asus cercle l’ensemble des pales d’un même ventilateur. De plus, le constructeur taïwanais inverse le sens de rotation du ventilateur central. L’objectif est de mieux orienter le flux vers les parties critiques de la carte : les ventilateurs des extrémités évacuent ainsi l’air chaud vers l’arrière (pour celui de gauche) et le haut du boîtier (pour celui de droite). Le résultat est à la hauteur des ambitions d’Asus puisque la carte est – dans les mêmes conditions – 5 à 6 degrés moins chaude que la Founders Edition, tout en se faisant plus discrète.

Discrètes - et donc pas forcément très accessibles - les deux prises ventilateurs. Pratique © Nerces

Non content d'offrir une solution de refroidissement très efficace, Asus y va de sa petite spécificité. En effet, comme sur les autres ROG STRIX, il dispose deux prises pour ventilateurs : l'idée est de relier des ventilateurs du boîtier à la carte afin que ces derniers opèrent en fonction de la chaleur et des besoins de la carte. Difficile dans ces conditions de faire surchauffe le GPU. Bien vu.

Un poil chargé et un peu lourd, Armoury Crate dispose d'une jolie interface © Nerces

Enfin, Asus ajoute sa couche logicielle au duo NVIDA Control Panel / GeForce Experience. Comme sur tous les périphériques ROG, on dispose d’abord d’Armoury Crate. Un peu chargé, il surveille les signes vitaux de la carte et ajoute des options pour gérer l’éclairage et le synchroniser avec celui d'autres appareils Asus.

Plus intéressant, GPU Tweak évolue vers la version 3 (en bêta à télécharger ici). Il s’agit d’un logiciel d’optimisation de la carte, de surveillance et d’overclocking aussi complet qu’il est lisible et simple d’accès. Nous sommes convaincus par ce soft qui délivre ce qu’il promet et propose, en plus, un système d’overlay bien pensé.

GPU Tweak III - encore en bêta - est très prometteur © Nerces

Protocole de test

En toute logique, ce test de la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition repose sur une plateforme strictement identique à celle utilisée pour la RTX 3070 Ti Founders Edition, et ce afin de simplifier la comparaison. En voici le détail exact :

  • Processeur : Intel Core i9-11900K
  • Carte Mère : Asus Z590-E Gaming WiFi (Chipset Intel Z590)
  • Mémoire : Corsair Dominator Platinum RGB 32 Go DDR4 4000 CL19
  • SSD « système » : Western Digital WD_Black SN850 1 To (Type 2280)
  • SSD « stockage » : Corsair MP400 4 To (Type 2280)
  • Alimentation : beQuiet Straight Power 11, 1 000 Watts Platinum
  • Refroidissement : Corsair iCUE H150i RGB Pro XT 360 mm
  • Moniteur : iiyama G-Master GB2888UHSU-B1, 4K 60 Hz
L'Asus ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition prend place sur notre table de bench © Nerces

Nous le soulignons systématiquement, mais rappelons que si nous nous efforçons de garder des configurations logicielles identiques entre nos différents tests de cartes graphiques, nous nous retrouvons parfois face à des contraintes : dans le cas de la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition, précisons que nous avons fait les tests sur les pilotes GeForce 466.61 alors que viennent de sortir les 466.77. L’impact est sans doute mineur, mais cela mérite tout de même d’être signalé.

Outils de mesure « synthétiques »

Sur le test TimeSpy Extreme de 3DMark, la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition ne permet de gagner que 2,8 % par rapport à la Founders Edition. C'est mieux, bien sûr, et cela permet de devancer encore un peu plus nettement la RTX 3070 FE. En revanche, c'est toujours insuffisant pour concurrencer la RTX 3080 FE… et même la Radeon RX 6800.

Alors que Unigine Superposition a tendance à resserrer les rangs, il nous chante ici un air un brin différente et la carte Asus ROG STRIX est maintenant 3,35 % plus rapide que la RTX 3070 Ti FE, devançant donc encore un peu plus nettement la Radeon RX 6800. En revanche, la RTX 3080 FE reste largement hors de portée.

Notez bien que si les résultats en 2 160p sont supérieurs à ceux en 1
440p et 1 080p, c'est la conséquence d'un réglage au niveau des shaders. Il n'y a donc pas d'erreur sur notre graphique.

Pour notre dernier test « synthétique », nous avons pour habitude de nous tourner vers le ray tracing via la scène Port Royal de 3DMark. De manière assez amusante, l'écart entre notre ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition et la RTX 3070 Ti FE est à mi-chemin des deux tests précédents. On gagne ainsi 3,1 % de performances en optant pour la carte Asus qui vient ici talonner la Radeon RX 6800 XT (-0,5 %), les cartes AMD étant encore à la peine sur le ray tracing.

Performances observées dans les jeux

Premier test jeu vidéo et première remarque : la bibliothèque utilisée sur DOOM Eternal n'est pas le classique DirectX 12, mais le très intéressant Vulkan, dont on regrette qu'il ne soit pas plus utilisé par les développeurs. Bref, toujours est-il que sur ce FPS - parfaitement jouable en 4K sur notre carte graphique - la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition fait progresser l'animation de 3,3 % par rapport à la Founders Edition, des proportions très similaires à ce que nous avions déjà remarqué, mais qui laissent la Radeon RX 6800 encore loin devant (-16,6 %).

Pour The Division 2, nous suggérons plutôt de garder le jeu en 1 440p : la fluidité est encore un peu juste en 4K (55 ips). En WQHD en revanche, aucun problème et notre carte Asus signe des performances en hausse de « seulement » 2,7 % par rapport à la RTX 3070 Ti FE. Suffisant cependant pour devancer une Radeon RX 6800 (+10,8 %) qui s'était déjà fait distancer.

Les choses sont autrement plus resserrées sur le deuxième jeu Vulkan de notre sélection, Red Dead Redemption 2. Là encore, nous privilégions le jeu en 1 440p et la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition fait jeu égal avec la RTX 3070 Ti FE (+ 0,4 %) et la Radeon RX 6800 (- 0,1 %).

Control est l'un des rares jeux pour lequel nous activons ray tracing et DLSS. Logiquement, les cartes AMD sont moins à la fête et notre modèle Asus vient même devancer la Radeon RX 6900. Par rapport à la RTX 3070 Ti FE, elle affiche des performances en hausse de 4,6 % (1 080p), de 4,1 % (1 440p) et de 3,7 % (2 160p).

Sur l'Unreal Engine 4 de Gears 5, les Radeon RX reprennent de la vigueur et notre ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition est à nouveau devancée par la Radeon RX 6800 (-4,6 %). Elle se place en revanche devant la Founders Edition, et ce en toute logique, bien que les écarts soient particulièrement faibles : +1,9 % en FHD, +2 % en WQHD et +1,6 % en UHD.

Des écarts un peu plus flatteurs pour la carte signée Asus sont à souligner dès que l'on passe sur Call of Duty Modern Warfare pour lequel nous avons choisi d'activer le ray tracing. En 1 080p, elle fait même jeu égal avec la Radeon RX 6800 alors qu'en 1 440p, elle n'est devancée que d'un cheveu (-0,72 %). Par rapport à la Founders Edition, les écarts tiennent dans les mêmes ordres de grandeur qu'observé précédemment : +3,4 % (1 080p), +3 % (1 440p) et +2,7 % (2 160p).

Performant, le moteur Decima utilisé sur Death Stranding permet de profiter très confortablement du 2 160p sur de nombreuses cartes. Ici, la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition est un rien devant la Radeon RX 6800 (+1,8 %), mais se détache plus clairement de la Founders Edition (+3,7 %).

Pour en finir avec les tests jeu vidéo, nous avons lancé Cyberpunk 2077 sur lequel nous avions activé les options - en ultra - de ray tracing et DLSS. Soulignons que tant qu'AMD n'aura pas mis en place son FidelityFX Super Resolution, de telles options continueront de favoriser nettement les cartes NVIDIA.

Reste qu'en l'état, même le 1 440p n'est pas très agréable : à 60 ips de moyenne, la fluidité n'est pas garantie. Même en 1 080p, ce n'est pas parfait (74 ips) et les progrès réalisés entre la Founders Edition et notre Asus ROG STRIX sont encore insuffisants (+2,8 %).

Consommation et efficacité

C'est une constante, les modèles custom un tant soit peu « sophistiqués » consomment plus que les Founders Edition de NVIDIA. En toute logique, cela se retrouve sur le test de la ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition. Pour le vérifier, nous avons mesuré la consommation du PC avec un wattmètre, au repos puis en pleine charge. Nous avons ensuite comparé ces résultats avec ceux remontés par la dernière version bêta de MSI Afterburner.

La Founders Edition pouvait engloutir près de 300 Watts, et nous dépassons ici légèrement ce seuil. Sur le TimeSpy Extreme de 3DMark, soulignons que la consommation semble augmenter de façon proportionnelle aux performances.

Une impression plus ou moins confirmée par le « bilan énergétique » des deux cartes : elles se tiennent effectivement dans un mouchoir de poche, mais restent sensiblement moins efficaces que la RTX 3070 FE. À titre de comparaison, voici les ratios performances / Watts obtenus sur certaines cartes « du moment » (la valeur la plus haute est la meilleure) :

  • Radeon RX 6700 XT : 28,45
  • Radeon RX 5700 XT : 16,98
  • Radeon RX 6800 XT : 30,18
  • GeForce RTX 3070 FE : 29,48
  • GeForce RTX 3070 Ti FE : 24,86
  • Asus ROG STRIX 3070 Ti OC Edition : 24,84
  • GeForce RTX 3080 FE : 27,52
  • GeForce RTX 3080 Ti FE : 27,40

Nous en arrivons maintenant au point « qui fâche ». Bien sûr, Asus n'est pas responsable de la situation et celle-ci est d'ailleurs si compliquée que le fabricant ne prend plus la peine de communiquer de « tarif officiel », le fameux MSRP autrefois largement mis en avant. Des confrères américains l'ont estimé à 950 euros pour cette carte.

Gardez bien en tête qu'il ne s'agit que d'une estimation, qui rend toutefois la carte bien moins « rentable » qu'une Founders Edition (619 euros). Nous obtenons effectivement un ratio performances / prix de 7,93 à comparer au 11,84 de la carte FE. Pire, en prenant le prix de vente « réel » (1 299,95 euros chez LDLC), ce ratio s'effondre à 5,79. Il est vraiment temps que les choses reviennent à peu près à la « normale ».

© Asus

Asus ROG STRIX RTX 3070 Ti OC Edition : l'avis de Clubic

Sans qu'il soit possible de parler de révolution, la ROG STRIX augmente encore d'un petit cran les performances obtenues par la RTX 3070 Ti en version Founders Edition. L'écart avec le modèle RTX 3070 « standard » n'en est que plus net.

Hélas, pour obtenir ces quelques images par seconde supplémentaires, il faut allonger pas mal de billets. De fait, la ROG STRIX est débordée par la Founders Edition à base de RTX 3080 : moins grosse, plus puissante et, surtout, moins chère, cette dernière est plus intéressante à tous les niveaux… si ce n'est du côté des nuisances sonores.

Entendons-nous bien, cela ne remet pas en cause les qualités de cette carte. Simplement, avec un tarif « normal » de 950 euros et un « réel » de presque 1 300 euros, il faut bien peser le pour et le contre de chaque produit en fonction des (trop rares) opportunités d'achats du moment…

Conclusion
Note générale
8 / 10

Techniquement très réussie, l'Asus ROG STRIX 3070 Ti OC Edition souffre toutefois de la comparaison avec la Founders Edition de NVIDIA : on peine à justifier l'encombrement de ce modèle ou la présence de trois connecteur 8 broches, même si les performances sont au rendez-vous, bien sûr.

Les plus
  • Jeu en 1 440p ray tracing activé
  • Triple-ventilation efficace
  • Nuisances sonores contenues
  • La mémoire passe en GDDR6X
  • DLSS, Ray tracing, Reflex
  • Interface logicielle réussie
Les moins
  • RTX 3070 Ti et 31 cm de long
  • Près de 2 kg sur la balance
  • Pourquoi trois ports 8 broches ?
  • Pénurie actuelle, tarifs délirants
À découvrir
Quelles sont les meilleures cartes graphiques ? Comparatif 2024

14 novembre 2024 à 14h25

Comparatif