Cisco accusé d'avoir fait arrêter un ingénieur de Multiven

Antoine Duvauchelle
Publié le 22 avril 2011 à 17h11
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Cisco aurait orchestré l'arrestation de Peter Alfred-Adekeye, un ingénieur fondateur de Multiven, l'an dernier. Selon un cadre de Multiven, qui porte ces accusations, Cisco aurait ainsi espéré mettre fin aux poursuites judiciaires lancées par Multiven en 2008.

Au départ, il y a une affaire finalement assez banale : Multiven est un fournisseur de services et d'assistance dans le monde des réseaux. En 2008, il porte plainte pour abus de position dominante contre Cisco, accusé de verrouiller le marché pour ses propres solutions. Le ton monte entre les deux entreprises, et quelques semaines plus tard, Cisco réplique en justice, accusant le fondateur de Multiven, Peter Alfred-Akeye, d'avoir volé certains de ses logiciels en entrant par effraction sur ses systèmes.

L'arrestation de Peter Alfred-Akeye, en mai 2010 à Vancouver au Canada, pousse les deux entreprises à mettre fin à leurs démêlés judiciaires dans l'affaire de l'abus de position dominante. En juillet, ils trouvent un terrain d'entente et signent finalement un accord. Sauf que pour Deka Yussuf, vice-présidente de Multiven, cela ne doit pas s'arrêter là. Car l'arrestation de Peter Alfred-Akeye aurait été orchestrée par Cisco dans le but de mettre fin aux poursuites de Multiven.

« Nous pensons que ce sont des représailles de la part de Cisco à notre poursuite judiciaire pour monopole, » explique Deka Yussuf. « Nous pensons que Cisco a orchestré toute cette arrestation criminelle et le procès contre Adekeye pour forcer Multiven à accepter un accord. » Selon la vice-présidente de Multiven, si Akeye n'avait pas été arrêté, le cas aurait été sur le point d'être jugé. Pour Cisco, « c'est une accusation absurde de la part de Multiven. Ce cas est un problème entre les gouvernements américain et canadien. »

Relâché sous caution après 28 mois de détention, Peter Alfred-Akeye a fait l'objet d'une demande d'extradition de la part du procureur américain en charge de l'affaire. Cette demande est repoussée pour l'instant, le bureau du procureur n'ayant pas réussi à fournir de preuve suffisante pour la justifier. Mais s'il était finalement extradé, Peter Alfred-Akeye risquerait jusqu'à 10 ans de prison et 250 000 dollars d'amende.
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