Annoncé au printemps par Dell, le nouveau Dell G15 tend à symboliser un certain renouveau pour la gamme de PC portables gaming du constructeur de Round Rock. Pour ce faire il mise sur un châssis radicalement différent de ce que l’on trouvait chez son aïeul le Dell G5 15 (2020), pour hériter d’un design qui semble directement venu d'Alienware.
Ce changement de cap esthétique est-il suffisant pour faire briller le nouveau laptop gaming sur l’entrée et le milieu de gamme ? Réponse point par point dans notre test.
- Bonnes performances en 1080p…
- Design et qualité de conception
- Refroidissement pas trop bruyant
- Le prix
- … mais le ray tracing n’est pas toujours tenable
- Luminosité de l’écran faiblarde
- Clavier décevant, trop axé bureautique
- Suite logicielle limitée
En marge d’Alienware et de ses machines tapageuses, Dell commercialise ses propres gammes de PC portables gaming. Jusqu’à présent plus rudimentaires et moins inspirées que les laptops d’Alienware, les appareils Dell « G » (pour Gaming) manquaient un peu d’éclairage… et parfois d’intérêt sur l’entrée et le milieu de gamme. Avec son nouveau Dell G15, le constructeur texan est bien décidé à se relancer sur le marché en reprenant à son compte des châssis éprouvés chez Alienware, tout en maîtrisant les dépenses pour délivrer des modèles à la fois plus élégants et plus attractifs — qui resteront tout de même deux pas derrière ceux d’Alienware, mais sans souffrir autant de la comparaison que par le passé.
Il faut dire que Dell n’est pas le seul à vouloir donner plus de consistance et de visibilité à son offre gaming abordable. ASUS a beaucoup avancé ses pions sur ce terrain en proposant des PC portables puissants et bien placés sur le plan tarifaire, avec sa lignée TUF Gaming. De quoi donner des idées à d’autres, comme HP, qui souhaite faire peu ou prou la même chose en trucidant sa vieille gamme pavillon Gaming au profit d’une nouvelle entité : Victus, qui complétera Omen sur l’entrée et le milieu de gamme.
Sans être aussi radical, du moins pour l’instant, on sent que Dell veut aussi provoquer un appel d’air du même type. Nous allons voir si le Dell G15 édition 2021 est un bon premier pas dans ce sens. Mais avant d’aller plus loin, voici la fiche technique de l’unité « Ryzen Edition » que nous avons reçue en test :
Fiche technique Dell G15 Ryzen Edition
Processeur | AMD Ryzen 7 5800H |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3060 |
Mémoire vidéo | 6Go |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | AMD Ryzen 7 5800H |
Type de processeur | 8 coeurs / 16 threads |
Fréquence du processeur | 4.4GHz |
Finesse de gravure | 7nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,200MHz |
Nombre de barrettes | 2 |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3060 |
Max-Q | Oui |
Mémoire vidéo | 6Go |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Type de dalle | Dalle VA (MVA, PVA) |
Type d'écran | LED |
Résolution d'écran | Full HD |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 1 To |
Disque secondaire | 1 slot M.2 NVMe |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (libre) |
Connectiques disponibles | Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.0, Thunderbolt 3, USB 3.0, USB 3.1 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Oui |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 26.9mm |
Longueur | 357.3mm |
Largeur | 272.8mm |
Poids | 2.57kg |
Dans cette configuration, le Dell G5 15 Ryzen Edition est proposé à 1 399 euros sur le site officiel du constructeur. Des modèles plus abordables existent : pour un prix de départ de 999 euros, on trouve par exemple la même machine, dotée d'un Ryzen 5 5600H, 8 Go de DDR4, une RTX 3050 4 Go et 512 Go de SSD. Dell propose aussi une variante Intel de l’appareil avec un prix de départ de 949 euros pour un Core i5-10500H, 8 Go de DDR4, une GTX 1650 et 512 Go de SSD.
Pour 1 450 euros, on passe à la vitesse supérieure avec un Core i7-10870H, 16 Go de DDR4, une RTX 3060 et 512 Go de SSD. Quelle que soit la configuration choisie, notez que le G15 conserve le même écran de 15,6 pouces Full HD 120 Hz. Nous verrons un peu plus loin ce qu’il vaut.
Design : quand Dell recycle un châssis Alienware
Nous l’avons dit plus haut, le Dell G15 débute à un prix inférieur à 1 000 euros, or, parvenir à ce placement tarifaire attractif implique de gérer intelligemment les coûts de production — et comme souvent dans le cas des PC portables gaming abordables, le châssis est le premier à faire l’objet de restrictions budgétaires. Comme les anciens Dell G5 15, le Dell G15 mise donc sur une coque en plastique. L’aluminium brossé et les alliages de magnésium restent réservés à Alienware.
Cela dit, Dell fait les choses intelligemment pour ne pas faire mauvaise impression. Mieux, on dira même que la pilule passe plutôt bien. Pourquoi ? Tout d’abord parce que les plastiques choisis pour le G15 sont de belle qualité. Ils sont épais et les différentes parties de la coque sont bien assemblées. L’impression haut de gamme n’est pas encore là, mais on sent que Dell a fait de son mieux pour nous procurer, à défaut, un vrai sentiment de qualité et de solidité lorsqu’on manipule l’engin.
Dans sa version AMD, le G15 mise par ailleurs sur un coloris Phantom Grey moucheté qui a le mérite d’être à la fois original et discret. Ce plastique mat a aussi l’avantage d’être peu salissant et de ne pas du tout marquer les traces de doigts, ce qui n’était pas le cas l’an dernier avec le Dell G5 15, par exemple.
Par rapport au G5 15, il n’y a d’ailleurs pas que le plastique qui change. En réalité tout change. Notre G15 reprend en effet à son compte l’esthétique Alienware et exploite les grandes lignes du châssis que l’on trouvait sur l’Alienware m15 R5 Ryzen Edition (testé sur Clubic récemment). La filiation entre les deux appareils (qui ont été annoncés en même temps) est telle que le G15 s’apparente presque à une version « déclassée » du m15 R5. En clair, le nouveau laptop gaming de Dell ressemble trait pour trait à un produit Alienware. Et s’il dispose d’un niveau de finition inférieur, certes, il ne fait pas l’impasse sur les lignes agressives des célèbres modèles.
Le G15 n’est toutefois pas beaucoup plus fin ou léger que ses prédécesseurs Dell « G ». On reste ainsi sur une machine plantureuse de 357,3 x 272,8 x 26,9 mm pour 2,57 kg. Déplacer ce PC n’est pas donc nécessairement une partie de plaisir, d’autant que son bloc secteur de 240 W est encombrant.
Le clavier du G15, de type chiclet, n’est pas vraiment son point fort non plus. Si l’on a la chance d’y trouver un pavé numérique, les touches sont globalement petites et s’illustrent par une course très courte et un retour ferme. En utilisation quotidienne, pour de la bureautique, on en vient très vite à apprécier cette expérience de frappe puisqu’elle permet de gagner en vitesse par rapport à un clavier plus « moelleux », mais force est d’admettre qu’on met quand même beaucoup de temps à s’y habituer en jeu. Dans ce contexte, la réactivité n’est pas toujours au rendez-vous et vous pourriez en pâtir sur les titres les plus nerveux. Le trackpad est pour sa part plutôt précis et efficace mais trop petit, et excentré, qui plus est. On l’utilisera surtout en dépannage.
La connectique de l’appareil ne fait pas dans le superflu. Il y a juste ce qu’il faut : un port USB 2.0, un port USB 2.0 avec PowerShare, une entrée USB Type-C, une prise USB 3.2, une sortie HDMI, un port Ethernet RJ45 et enfin un port micro-casque (Jack 3,5 mm). Même chose pour la webcam, pas de chichi avec un modeste capteur 720p logé au-dessus de l’écran. Sans surprise, ce dernier ne prend pas en charge la reconnaissance faciale, mais fait un travail honnête lors d’appels vidéo avec un rendu des couleurs plutôt convaincant en dépit d’une netteté à la rue.
On notera enfin l’absence de capteur d’empreinte digitales. Il faut donc forcément se connecter avec un mot de passe ou un code PIN. Notre unité de test était par ailleurs dépourvue de rétroéclairage RGB au niveau du clavier… mais l’on se contente très bien de touches éclairées en blanc. Parfois la simplicité a ses vertus.
Avant de passer à la suite, un point rapide sur ce que l’on trouve à l’intérieur du G15. L’appareil se démonte après avoir retiré une petite dizaine de vis et déclipsé la plaque inférieure du châssis. On accède assez vite aux composants pour remplacer ou upgrader sans complication particulière la batterie, les barrettes de RAM, le modem Wi-Fi ou le SSD M.2. Dell a par ailleurs le bon goût de nous laisser un emplacement M.2 vacant. Parfait pour ajouter un SSD supplémentaire en quelques minutes à peine. Le gros du système de dissipation est par contre situé sur l’autre face de la carte mère. Pour y avoir accès et éventuellement changer la pâte thermique sur le processeur et le GPU, il faudra donc tout démonter.
Écran : luminosité en berne, mais calibrage au point
Côté affichage, le Dell G15 mise sur une dalle Full HD IPS capable de monter à 120 Hz. Fabriquée par le taïwanais Innolux, ce panneau LCD semble plutôt de bonne facture au premier abord… en dépit d’une luminosité clairement insuffisante dans une pièce très éclairée ou en extérieur. Avec notre sonde et le logiciel de mesures Calman, nous avons pu estimer précisément les capacités de cet écran.
Commençons par ce qui saute au yeux dès les premières minutes d’utilisation : la luminance maximale est effectivement assez décevante, avec une valeur classique de 249 nits. Même en pic de luminosité, on ne dépasse pas les 278 nits. Un indice nettement inférieur à ce que l’on trouve sur la majorité des PC portables gaming, qui oscillent le plus souvent entre 300 et 400 nits. Cela dit, Dell est honnête et annonce effectivement une luminosité de 250 nits sur son site officiel. Il s’agit probablement d’une des concessions que le constructeur a dû faire pour parvenir au prix abordable de son G15 tout en conservant le 120 Hz sur toute la gamme. Rappelons en effet que cette dalle IPS Full HD / 120 Hz est commune à toutes les configurations du G15 Ryzen Edition.
On relève par contre un écart très réduit entre les couleurs, avec un Delta E idyllique que nous avons mesuré à 1,2 (idéalement cette valeur doit être égale ou inférieure à 3, nous y sommes largement). Cela traduit un calibrage soigné de l’écran d’un point de vue colorimétrique. Cette bonne impression se confirme sur le plan de la température des couleurs, qui est parfaite, avec un indice de 6 526 kelvins. Nous sommes pile au niveau du standard vidéo et ses 6 500 K recommandés. Du beau travail, d’autant que nos tests sont réalisés sur le mode d’affichage par défaut. Tous les ordinateurs portables gaming ne peuvent pas compter sur des réglages aussi précis.
On déchante toutefois sur la question de la couverture colorimétrique, très décevante. Le spectre sRGB, de plus en plus couramment couvert à 100 % sur ce type de machine, est ici supporté à hauteur de 63,3 % seulement. Même résultats pour les espaces de couleurs DCI-P3 et Adobe RGB, pris en charge seulement à 47,1 et 47,5 % respectivement. C’est dommage. Dell fait donc seulement la moitié du chemin : l’écran Innolux de son G15 est vraiment bien calibré, mais il ne supporte aucun des principaux gamuts à 100 %.
Reste le contraste. Nous sommes ici sur un indice de 1523 : 1, ce qui est plutôt dans la moyenne de ce que l’on trouve chez la concurrence sur cette même gamme de prix. En dépit de ses quelques faiblesses, l’écran du Dell G15 est valable au quotidien et plaisant en jeu grâce à son rafraichissement 120 Hz, son contraste honnête et sa bonne calibration. Quel dommage qu’il ne soit pas plus lumineux.
Performances : la puissance… et ses limites
Le G15 que nous a fait parvenir Dell en prêt était équipé de la configuration la plus haut de gamme proposée par le constructeur. Nous y trouvions donc un processeur Ryzen 7 5800H (8 cœurs / 16 threads cadencés entre 3,2 et 4,4 GHz, 16 Mo de cache L3 et 45 W de TDP). Le CPU d’AMD était ici épaulé par 16 Go de DDR4 à 3200 MHz mais aussi par une carte graphique NVIDIA GeForce RTX 3060, à laquelle Dell a choisi d’offrir un budget TGP de 125 W. De quoi laisser la puce milieu de gamme de NVIDIA s’exprimer correctement… tout du moins sur le papier. Car dans la pratique, les performances graphiques déployées par le G15 sont un chouia décevantes par rapport à ce que l’Alienware m15 R5 Ryzen Edition proposait en étant équipé lui aussi d’une RTX 3060 en 125 W.
Sous Cyberpunk 2077, avec l’ensemble des réglages en niveau Ultra, y compris le ray tracing, et en réglant le DLSS en Auto, nous obtenions ainsi entre 25 et 35 FPS seulement dans les environnements les plus peuplés de Night City. À titre indicatif, l’Alienware m15 R5, dans les mêmes conditions et avec le même GPU, profitait de 5 à 10 images par secondes en plus sur le titre de CD Projekt.
Pour profiter d’une meilleure fluidité sur notre G15, il nous a donc fallu prendre en compte la gourmandise du ray tracing et en tirer les conclusions nécessaires. En désactivant les jolis reflets popularisés par NVIDIA, on atteint cette fois 40 à 50 FPS solides sur Cyberpunk… tout en maintenant le reste des effets en Ultra. Sur The Medium le constat est globalement le même. Avec tous les détails poussés à fond, le DLSS en mode « équilibré » et le ray tracing en ultra, nous naviguions entre 15 et 30 FPS seulement lors des séquences en split-screen (par trop gourmandes), et entre 30 et 50 FPS lors des séquences classiques, en fonction des environnements parcourus.
Là aussi, couper le DXR (à regret) nous permettait de grappiller de précieux FPS lors des passages les plus voraces en puissance. Une petite concession qui a quand même un goût amer : on sait qu’en 125 W la RTX 3060 peut faire mieux. En l’état, il semble que Dell a choisi de limiter sciemment les performances de son G15 pour qu’il ne marche pas trop sur les plates-bandes du Alienware m15 R5 Ryzen Edition. Il est vrai que les deux appareils disposent d’une configuration très semblable, à ceci près que le Dell G15 est 300 euros moins cher.
Ainsi bridé, le G15 peut difficilement faire de l’ombre à son cousin. Ça a peut-être du sens pour Dell, mais c’est clairement frustrant du point de vue du consommateur. Cela se répercute d’ailleurs dans les benchmarks.
Sous 3D Mark Time Spy Extreme, l’écart entre les deux machines et leurs RTX 3060 respectives est plus que palpable, avec un indice de performances graphique limité à 3 840 points sur le G15, contre 4 106 sur le m15 R5. Même chose sur les scores de performances générales : 3 859 points « seulement » pour le G15, contre 4 134 sur le m15 R5. La messe est dite.
Cela dit, sur les titres moins gourmands, le Dell G15 est tout à fait à la hauteur pour nous laisser jouer dans d’excellentes conditions en 1080p. Pas mal du tout compte tenu du prix demandé : 1 399 euros pour notre unité de test, on le rappelle. Un tarif d’autant plus attractif qu’on retrouve le puissant Ryzen 7 5800H, une puce sous architecture Zen 3 qui a fait ses preuves ces derniers mois. Sur CineBench R23, le CPU d’AMD glane ainsi 11 324 points en multi-core et 1 407 points en single-core. Il reste néanmoins en léger retrait face au Core i7-11800H, son principal concurrent signé Intel, qui parvenait de son côté à glaner 1 513 points en single core et quelques 12 584 en multi-core sur l’ASUS TUF Gaming F17 2021.
Reste maintenant à savoir comment le Ryzen 7 5800H se comporte face à une charge intensive sur le G15. L’occasion de jauger les capacités de l’appareil en termes de dissipation. Et de ce côté il y a des choses à dire.
Commençons par indiquer que la ventilation est discrète puisque entièrement coupée lorsqu’on est sur le bureau, et activée automatiquement lorsque les températures montent un peu — elle reste toutefois relativement silencieuse, même en jeu. Les choses se corsent par contre lorsqu’on veut interagir manuellement avec le système de dissipation, par exemple pour régler soi-même la vitesse des ventilateurs. C’est compliqué sur le G15, qui ne dispose pas du tout d’une suite logicielle aussi complète que ses cousins signés Alienware. Dell nous laisse beaucoup moins la main sur les réglages, à tel point que que l’outil Alienware Command Center a été en partie amputé de ses fonctionnalités pour ne laisser que le strict minimum.
Cela s’étend aux fonctions les plus rudimentaires. Pour vous donner une idée : activer le mode Game Shift nécessite toute une investigation. Dell nous dit sur la page officielle du G15 qu’il faut appuyer sur fn + G pour le mettre en place, mais en réalité c’est la commande fn + F9 qu’il faut saisir. Une combinaison que l’on finit, de guerre lasse, par trouver à tâtons en cliquant sur un peu toutes les touches. Et pour cause, rien n’est explicitement indiqué sur le clavier. Difficile dans ces conditions de repérer rapidement la commande qui déclenche le mode performance.
Mais revenons-en à la prestation du Ryzen 7 5800H lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements. Pour le mettre à l’épreuve, nous avons lancé AIDA 64 et son test de stabilité système pendant environ une heure. L’objectif étant de déceler un éventuel thermal throttling, mais aussi d’observer les températures et les fréquences appliquées à la puce lors d’une charge prolongée sur l’ensemble des cœurs.
Dans ces conditions, sur le G15, on observe des fréquences qui dévissent rapidement à 3,45 - 3,60 GHz sans jamais remonter aux environs des 4,10 - 4,20 GHz relevés en idle. Les températures montent alors à un peu plus de 90 degrés (94 degrés en moyenne), tandis que la dissipation devient audible sans jamais franchir le seuil de l’assourdissant. On sent ici que Dell fait le choix d’un refroidissement discret par défaut, quitte à sacrifier un peu les fréquences… qui ne montent jamais vers de très haut sommet sur notre CPU. On note par contre l’absence de thermal throttling : les fréquences ne dépassent pas les 3,60 GHz en stress test, certes, mais au moins elles ne font pas de yoyo.
Nous avons également surveillé les températures en jeu. Dans ce contexte d’utilisation, le Ryzen 7 5800H tutoie cette fois les 95 degrés, tandis que la RTX 3060 ne s’aventure jamais au-delà de 70 degrés environ.
Parlons rapidement des performances du SSD choisi par Dell. Ce dernier ne fait pas vraiment forte impression, en tout cas en écriture où il ne dépasse pas les 1 052,37 Mo/s. En lecture on monte par contre à 2 732,29 Mo/s, ce qui est plutôt dans la moyenne haute sur PC portables gaming. Des performances qui sont dans tous les cas suffisantes en jeu.
Autonomie : honnête… pour un appareil gaming
Sur le plan de l’autonomie, notre Dell G15 n’est pas vraiment un champion, mais il s’en tire avec les honneurs pour un PC portable gaming. Concrètement on peut compter sur 6 à 8 heures d’autonomie pour la batterie 86 Wh du terminal, en fonction des réglages adoptés et du type d’utilisation. En lecture vidéo sur Netflix (via Edge), avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, et en favorisant l’autonomie dans les réglages d’alimentation de Windows, nous parvenions à tenir pratiquement 7 heures 30 avant de devoir brancher le chargeur.
C’est honnête, mais l’on reste un bon cran derrière l’ASUS TUF Gaming A15 2021, qui pouvait passer le cap des 10 heures sur batterie une fois son mode iGPU activé. Il disposait lui aussi d’un Ryzen 7 5800H (avec en prime une RTX 3070 en 95 W).
La recharge se fait pour sa part en à peu près 2 heures sur secteur. On reprochera par contre la taille imposante du chargeur de 240 W que Dell fournit avec son G15. Nous retrouvions déjà ce bloc (ou plutôt cette brique) d’alimentation sur l’Alienware m15 R5, ou encore sur le Dell G5 15 lancé l’année dernière. Il est très peu pratique à loger dans un sac, ce qui renforce un peu plus encore la vocation surtout sédentaire du G15, que l’on ne déplacera qu’occasionnellement.
Audio : des petits haut-parleurs qui font ce qu’ils peuvent
Comme souvent sur ce type d’appareils, les haut-parleurs ne font pas l’objet d’un soin particulier. Dell choisit comme beaucoup de ses concurrents de les reléguer là où il y a de la place : sous le châssis. À cet emplacement, le son est souvent étouffé et l’expérience d’écoute altérée. Ce deux petits haut-parleurs sont du reste très axés sur les médiums. Il négligent les graves, nettement en retrait, tandis que les aigus manquent vite de précision.
Dans l’ensemble, il suffiront pour regarder des vidéos occasionnellement, mais l’on branchera très vite un casque en jeu ou pour regarder un film. La sortie casque est quant à elle tout à fait valable, avec un signal puissant et équilibré.
Tarif : un prix canon ?
Le prix du Dell G15 est clairement l’un de ses gros atouts face à la concurrence. Bien positionnée, la version la mieux équipée est affichée à 1 399 euros sur le site officiel de Dell, un prix attractif pour une configuration qui regroupe un gros Ryzen 7 5800H et une RTX 3060. On aura par contre un peu plus de mal à recommander les modèles les plus abordables de la gamme G15. S’ils débutent sous la barre des 1 000 euros, ces derniers manquent quand même un peu de puissance pour animer les derniers triple A. Ils suffiront tout de même pour motoriser la plupart des jeux compétitifs du moment, ou pour une utilisation gaming occasionnelle.
Face au Dell G15, trois appareils peuvent constituer des alternatives intéressantes au fil des promotions disponibles sur le net : l’ASUS TUF Gaming A15 2021, le Lenovo Legion 5 Pro ou encore le HP Omen 15, tous testés par nos soins ces derniers mois. Notons que pour un tarif souvent soldé aux environ de 1 500 - 1 600 euros chez certains revendeurs, le Legion 5 Pro de Lenovo a de beaux arguments à faire valoir face à ce G15, comme la présence d’une dalle QHD+ 16:10, ou celle d’une RTX 3070 en 140 W qui offre un niveau de performances bien supérieur en jeu.
Dell G15, l’avis de Clubic :
Bonne pioche que le G15 : il parvient à pimenter les références PC portables Gaming entrée de gamme de Dell, qui ne souffrent plus autant qu’avant de la comparaison avec les belles machines d’Alienware. Sans jamais perdre de vue le placement accessible de sa machine, le constructeur texan réussit à nous proposer une montée en gamme intéressante, portée par un nouveau châssis inspiré justement des Alienware, un système de dissipation convaincant et des composants performants. De quoi permettre à l’appareil de convaincre autant les joueurs occasionnels que les amateurs de bons rapports équipement / prix.
De notre côté, on regrettera quand même certaines concessions faites par Dell, notamment au niveau de l’écran, qui manque de luminosité, ou de la suite logicielle rachitique proposée sur le G15. On pourra aussi pester contre le clavier de l'engin, très (trop) axé bureautique… sur une machine ayant pourtant une vocation gaming très marquée. Cela dit, est-ce vraiment si important quand notre prix d'entrée est à moins de 1 000 euros ?
Bonne pioche que le G15 : il parvient à pimenter les références PC portables gamer entrée de gamme de Dell, qui ne souffrent plus autant qu’avant de la comparaison avec les belles machines d’Alienware. Sans jamais perdre de vue le placement accessible de sa machine, le constructeur texan réussit à nous proposer une montée en gamme intéressante, portée par un nouveau châssis inspiré justement des Alienware, un système de dissipation convaincant et des composants performants. De quoi permettre à l’appareil de convaincre autant les joueurs occasionnels que les amateurs de bons rapports équipement / prix.
De notre côté, on regrettera quand même certaines concessions faites par Dell, notamment au niveau de l’écran, qui manque de luminosité, ou de la suite logicielle rachitique proposée sur le G15. On pourra aussi pester contre le clavier de l'engin, très (trop) axé bureautique… sur une machine ayant pourtant une vocation gaming très marquée. Cela dit, est-ce vraiment si important quand notre prix d'entrée est à moins de 1 000 euros ?
- Bonnes performances en 1080p…
- Design et qualité de conception
- Refroidissement pas trop bruyant
- Le prix
- … mais le ray tracing n’est pas toujours tenable
- Luminosité de l’écran faiblarde
- Clavier décevant, trop axé bureautique
- Suite logicielle limitée