La tension semble monter d'un cran entre Google et les autorités en charge de la défense des internautes en Europe. L'équivalent allemand de la Cnil vient en effet d'adresser un message à Google lui intimant de supprimer les informations indûment collectées. Le New York Times explique que la firme a jusqu'au 26 mai pour montrer les disques durs et prouver que les données ont bien été effacées.
Sur ce point, la position de Google est « instable ». En premier lieu, la firme avait clairement affiché son souhait de coopérer avec les régulateurs. Mais il semble qu'elle se soit rétracté, qui sait, de peur de devoir montrer l'intégralité du contenu de ses disques durs...
La polémique prend donc un ton plus grave puisque même Viviane Reding, Commissaire européenne à la Justice y est allé de son commentaire. Elle a estimé qu'« il n'est pas acceptable qu'une compagnie qui opère dans l'Union européenne ne respecte pas les lois de cette dernière ». Google a alors répondu, de manière détournée.
Sur le blog officiel de la firme de Mountain View, la firme explique le cas de données collectées « par erreur » en Irlande. Suite à des demandes de la part de l'Irish Data Protection Authority (la Cnil irlandaise) portant sur le retrait de données concernant encore une fois les adresses SSID et MAC, Google confie alors être passé par une entreprise tierce, faisant foi de la suppression des informations.
Google pourrait donc appliquer la solution irlandaise aux autorités allemandes. La firme pourrait ainsi demander à une société de supprimer certaines données, sous gage de confidentialité. Ainsi Google conserverait la main sur ses informations, pourtant a priori publiques... et sur ses disques durs.