© gguy / Shutterstock / Clubic
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Google aurait entraîné son intelligence artificielle Google Bard avec des données issues de… ChatGPT. Si la firme de Mountain View nie ces allégations, celles-ci pourraient entacher sa réputation déjà bien écornée.

Elles proviennent de Jacob Devlin, ancien ingénieur chez Google, qui a décidé de quitter l'entreprise à cause de cette pratique.

Des données issues de ShareGPT

Dans une enquête réalisée par le média The Information, Devlin explique avoir démissionné après avoir averti Sundar Pichai, le P.-D. G. de Google, ainsi que d'autres cadres de la société, que Bard utilisait les données de ChatGPT.

Plus précisément, l'IA de Google aurait été entraînée à travers des informations provenant d'un site baptisé ShareGPT, sur lequel les internautes publient certaines des conversations qu'ils ont eues avec l'agent conversationnel d'OpenAI. L'article fait part des réticences de certains employés de Google à l'idée d'avoir recours à une telle pratique, car elle est en violation directe des conditions de service d'OpenAI. Ils estimaient également que les réponses de Bard seraient trop similaires à celles de ChatGPT.

Jacob Devlin a démissionné directement après avoir prévenu les dirigeants. Il a ensuite rejoint les équipes d'OpenAI. Depuis, Google aurait cessé d'exploiter les données provenant de ChatGPT, mais on ignore si elles ont entièrement été retirées de la base d'entraînement du modèle.

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Les allégations sont fausses, selon Google

Afin de contrecarrer les plans d'OpenAI, Alphabet a forcé sa division DeepMind à collaborer avec l'équipe Google Brain, deux entités marquées par des années de rivalité intense. L'initiative est baptisée Gemini en interne et a débuté il y a quelques semaines, lorsque la présentation prématurée de Bard a vivement été critiquée par les employés de Google.

Pour sa part, la firme de Mountain View nie fermement ces accusations. En janvier, l'entreprise sonnait l'alerte rouge en interne face à l'immense popularité de ChatGPT, qui a depuis été intégré au moteur de recherche de Microsoft, Bing. Depuis, elle multiplie les efforts afin de ne pas être devancée par sa rivale.

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