Condamné par la FTC, début 2014, à verser 32,5 millions de dollars de dédommagement pour compenser certains achats in-app abusifs, Apple aurait aimé ne pas être le seul à payer les pots cassés. Selon le site Politico, l'entreprise aurait ainsi évoqué les pratiques similaires de Google auprès de la commission, par le biais d'un mail envoyé par l'un de ses avocats.
Le média explique s'être procuré le courriel en faisant jouer la loi pour la liberté d'information, qui permet d'accéder à des documents non-dévoilés publiquement. Mais le mail en question tient davantage de la mesquinerie que de la dénonciation : Bruce Sewell, directeur juridique d'Apple, y envoie un lien vers un article de Consumer Reports à la présidente de la FTC Edith Ramirez. « J'ai pensé que cet article pourrait vous intéresser, particulièrement si vous ne l'avez pas déjà vu », explique-t-il. L'article en question met en garde les parents contre les pratiques de Google dans les applications Android, où il est possible d'acheter du contenu supplémentaire sans toujours demander le mot de passe de l'utilisateur.
Le mail en question date de janvier et, depuis, la FTC n'a pas lancé d'enquête ou de poursuite à l'encontre de Google sur ce point. Néanmoins, cela ne veut pas dire que l'organisme ne garde par un oeil sur l'entreprise. « C'est un domaine concernant lequel nous sommes très vigilant » commentait récemment Julie Brill, membre de la FTC, dans une interview. Actuellement, c'est Amazon qui fait l'objet d'une enquête concernant ses pratiques d'achat in-app.
De son côté, Google a commencé à changer certaines de ses pratiques en début d'année. L'entreprise est ciblé par une action collective lancée en mars dernier par une mère de famille mécontente. De son côté, l'Europe cherche également à ce que les entreprises qui permettent l'achat de contenu dématérialisé au sein de leurs applications soient plus transparentes avec leurs clients.