Après avoir longtemps fait preuve d'intransigeance, Google serait finalement disposée à ouvrir les discussions. L'entreprise aurait ainsi entamé des négociations avec des médias européens, en particulier français, pour se conformer au nouveau droit voisin de la presse.
La filiale d'Alphabet se serait-elle décidée à assouplir sa position ? C'est en tout cas ce que semble indiquer une information révélée par le Wall Street Journal.
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Une nouvelle forme de collaboration
Ainsi, Google aurait amorcé des discussions avec plusieurs éditeurs de presse européens, notamment français, en vue d'un accord au sujet du « droit voisin ». Celui-ci contraint en effet les grandes plateformes du web à rémunérer les médias pour pouvoir afficher des extraits de leurs articles.Cependant, le moteur de recherche refuserait toujours de se plier à cette obligation. Les négociations en cours porteraient plutôt sur les contours d'une nouvelle collaboration entre la firme américaine et les organes de presse. L'accord pourrait, par exemple, prendre la forme de contenus « premium », produits par les médias européens et financés, totalement ou partiellement, par Google. Les échanges ne feraient toutefois que débuter, il est donc difficile de s'avancer sur les accords qui pourraient en découler.
Fin du dialogue de sourds ?
Mais il s'agirait d'un signe encourageant envoyé par l'entreprise de Mountain View. Car jusqu'à présent, cette dernière s'était plutôt fait remarquer par sa fermeté. Refusant de payer pour des aperçus d'articles, elle avait affirmé son intention de réduire les extraits aux seuls titres et URL. Une menace qui avait contraint de nombreux sites français d'actualité à accepter les conditions imposées par la plateforme.Néanmoins, la France n'était pas résolue à courber l'échine face au géant américain. Après avoir notamment reçu le soutien du chef de l'État, trois grands éditeurs de presse ont porté plainte contre Google : l'AGIP, le SEPM et l'AFP. Des manifestations d'hostilité qui ont peut-être conduit le moteur de recherche à revoir sa position et à envisager une nouvelle façon de coopérer avec la presse, afin d'apaiser les tensions.
Source : Les Echos