© Nintendo
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La Nintendo Switch modifiée grâce à Ubuntu et Android montre son plein potentiel et prouve ainsi qu'elle peut encaisser des jeux PC modernes. Le bricoleur à l'origine de cette modification a fait preuve d'audace et de créativité.

Même si la Switch nous a prouvé récemment qu'elle en a encore sous le capot avec le nouveau Zelda, la console de Nintendo accuse un peu le poids des années. Mais elle n'a apparemment pas dit son dernier mot ! Un moddeur nommé Geekerwan a eu l'idée de la booster grâce à Ubuntu et Android pour lui permettre de faire tourner des jeux PC. La prouesse est réelle, mais les performances en jeu restent tout de même limitées.

L'exploit technique de Geekerwan

Pour en arriver à ce résultat, Geekerwan a tout d'abord installé Android sur la Switch en déverrouillant le bootloader. Il a ensuite ajouté Ubuntu à l'OS, ce qui lui a permis d'accéder à des fonctionnalités un peu plus complexes, notamment l'installation de la plateforme Steam.

Bien évidemment, le boot de la Switch grâce à Ubuntu n'était pas le seul prérequis pour augmenter les performances de la console. Geekerwan a donc procédé à un overclocking du CPU de la machine ainsi que de son GPU. Initialement, le CPU tourne à une fréquence plutôt modeste : 1,0 GHz. Geekerwan a réussi à le faire monter à 2,3 GHz. Pour ce qui est du GPU, celui-ci passe de 768 MHz à 1,267 GHz. Les résultats de benchmarks sont sans appel, comme l'attestent les deux captures d'écran ci-dessous.

 © Geekerwan
© Geekerwan
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Des performances à relativiser

Malgré la prouesse technique et les très bons résultats en benchmark, les vraies performances en jeu restent limitées. À part des titres peu gourmands en ressources, en 2D ou 3D isométrique, la console est clairement à la peine pour ce qui est de faire fonctionner des titres plus avancés. La plupart des gros jeux 3D testés s'exécutaient entre 5 et 30 FPS selon le titre. Autrement dit, c'est complètement injouable.

Il ne faut pas non plus oublier que l'overclocking comporte des risques, encore plus lorsqu'il est pratiqué sur un dispositif qui n'est pas conçu pour cela à la base : dysfonctionnements de composants ou risques accrus de surchauffe du matériel.

Bien que les résultats ne soit pas à la hauteur du défi relevé avec brio par Geekerwan, l'exploit se doit d'être salué. Le fait qu'une console datant de 2017 (2015 même si l'on prend en compte l'âge de son SoC) puisse exécuter des jeux récents et très gourmands est déjà très impressionnant. En attendant que Nintendo propose une console vraiment puissante, il est toujours plaisant de voir que les moddeurs répondent présents lorsqu'il s'agit de pousser le matériel dans ses retranchements.

  • Une console hybride et très ergonomique
  • Le catalogue de jeux ultra complet
  • L'écran plutôt spacieux et de bonne qualité
8 / 10

Sources : WCCFTech, VideoCardz