De son côté, Arnaud Montebourg a annoncé qu'il rencontrera dès la rentrée Philippe Camus, le président du conseil d'administration d'Alcatel-Lucent. Interrogé par Reuters, un porte-parole du ministère a simplement expliqué être « préoccupé par la situation de l'entreprise. Nous sommes conscients des difficultés que peut rencontrer ce secteur. Il n'y aura pas d'autres réactions tant que nous ne connaîtrons pas l'impact sur la France ».
Alcatel-Lucent n'a en effet pas donné de précision sur les zones géographiques touchées par la mesure. A ce jour, le groupe compte 9 500 salariés sur le territoire en attente de savoir ce qu'il sortira des réunions entre la direction et les organisations du personnel.
Reste également à savoir de quelle marge de manœuvre disposera le gouvernement. Après, l'annonce de la mise en place de plans de départs volontaires chez les opérateurs de téléphonie mobile, le ministre du Redressement productif avait rappelé qu'il avait « obligation d'organiser la protection de l'emploi car il est inacceptable que dans un secteur où il n'y a pas de concurrence internationale, il y ait des destructions d'emplois ».
La situation semble plus compliquée pour Alcatel-Lucent puisque le marché de l'équipement Télécom et réseaux traverse une passe difficile. Cette semaine, Ericsson mais également Cisco et Huawei ont affiché des résultats médiocres voire des suppressions d'emplois.