Le fabricant de smartphones BlackBerry annonçait son rachat à venir par le fonds Fairfax Capital pour 4,7 milliards de dollars. Rien n'est cependant joué dans la mesure où un autre acteur s'est montré intéressé par le groupe canadien. Selon une source proche du dossier consultée par le Wall Street Journal, il s'agit du fonds d'investissement Cerberus Capital Management - connu pour avoir repris Chrysler.
Cerberus serait est le point de signer un accord de confidentialité pour examiner plus en détail les comptes de BlackBerry, indique la source auprès du journal, et de décider s'il propose une offre de rachat concurrente.
Le 23 septembre, le groupe de Waterloo annonçait avoir conclu un accord de principe relatif à son rachat par un groupe d'investisseurs emmenés par son premier actionnaire (10%), Fairfax. L'accord n'a rien de définitif, la société a jusqu'au 4 novembre pour accepter une offre plus intéressante.
Cette offre, valorisant BlackBerry à 4,7 milliards de dollars, est bien loin de sa capitalisation boursière de 2007, quand la société était à son plus haut, à quelque 85 milliards de dollars. Depuis, la société a perdu beaucoup de terrain sur le segment des smartphones, tour à tour dominée par Apple, Samsung mais également Sony ou encore HTC et Huawei. Le groupe a ainsi annoncé 4 500 suppressions de postes.
Les entreprises vont être difficiles à reconquérir
Entre les mois de juin et août 2013, BlackBerry a publié un chiffre d'affaires de 1,6 milliard de dollars ce qui représente un effondrement de 45% sur un an. Alors que le canadien comptait se refaire une santé avec son système d'exploitation BB10 et son smartphone Z10, ce dernier a provoqué une dépréciation de stocks de 934 millions de dollars, continuant de creuser une perte qui approche le milliard de dollars.
En pleine réorganisation de son activité, la société tente de se recentrer totalement sur l'entreprise. Une tâche qui ne s'annonce pas facile d'autant que le cabinet Gartner recommande aux professionnels, dans une note publiée lundi, de se détourner des smartphones de la marque. Le motif invoqué par le cabinet est que l'avenir de BlackBerry est bien trop incertain pour que les entreprises lui fassent confiance.
Une étude de Nemertes Research parue dans la foulée apprend pour sa part que près d'une entreprise sur trois (30%) a abandonné BlackBerry et qu'environ 40% disent qu'ils pourraient faire de même.
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