Le premier trimestre 2012 était positif pour le marché européen de la téléphonie. Le deuxième voit les ventes reculer comparé à la même période en 2011, indique le cabinet IDC. Ce dernier explique cette tendance de repli, certes modeste (1,9% à 42,9 millions d'unités), par un environnement économique toujours affaibli et par le comportement attentiste des consommateurs à l'égard de nouveaux produits en passe d'être lancés.
L'institut révèle surtout que Samsung conforte sa place de leader. Le groupe est premier sur le secteur mobile avec 41,1% du marché, en hausse annuelle de 24%, avec 13,9 millions de téléphones vendus. Il est également leader sur le marché des smartphones avec 43,6% du segment (4,8 millions d'unités), en progression sur un an de quelque 148%. Des ventes tirées par la sortie du Galaxy S III fin mai en Europe, écoulé à plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde en deux mois. Le précédent modèle (S II) avait mis cinq mois pour atteindre cette performance. Le premier de la série (S) avait eu besoin de sept mois.
Le Sud-Coréen a en revanche concédé la première place à Nokia sur le terrain des features phones (mobiles classiques dotés de fonctionnalités enrichies), apprend IDC, sans donner le détail des chiffres. Sur sa part de marché non-smartphone (features phones compris), Samsung garde néanmoins la tête avec 9,1 millions d'unités, contre 6,7 millions pour le Finlandais.
Nokia occupe la deuxième place du classement des ventes de mobiles avec une part de marché en déclin de 10% annuellement au dernier trimestre, établie désormais à 19,2%. Le groupe finlandais a livré en tout 9 millions de mobiles ces trois derniers mois. Sur le segment des smartphones, Nokia est troisième avec 7,3% du marché. IDC souligne que les ventes ont été soutenues par la gamme Lumia.
Apple, présent uniquement sur le marché des smartphones, réussit tout de même à grignoter des places dans le classement des mobiles tous types confondus. Troisième vendeur avec 12,4% du marché, le constructeur à la Pomme a livré 13% d'iPhone en plus lors du dernier trimestre, comparé à 2011, avec 4,6 millions d'unités. Ces chiffres placent le constructeur californien deuxième sur le secteur des smartphones, avec 19% de parts de marché.
La firme de Cupertino a vu ses ventes ralentir ces derniers mois en raison des rumeurs circulant autour de la sortie prochaine de l'iPhone 5. Classiquement, « cela mène les consommateurs à repousser le renouvellement de leur smartphone
et à attendre la nouvelle version », analyse IDC. La firme de Cupertino lèvera le voile sur son prochain iPhone le 12 septembre au cours d'une keynote au Yerba Buena Center for the Arts à San Francisco.
Concernant Sony Ericsson, devenu Sony Mobile Communications en février dernier suite au rachat des parts détenues par Ericsson au sein de la co-entreprise, le groupe occupe 5,5% du marché mobile, en hausse de 5% avec 2,2 millions d'unités, et passe devant Research In Motion (RIM). Le constructeur japonais est également quatrième du classement des smartphones, affichant une progression de 25% tirée par le succès des modèles Xperia S et Xperia U, selon l'institut. Il totalise 1,6 million d'unités livrées sur la période.
En chute libre, le Canadien RIM recule de 37% annuellement et n'occupe plus que 4,5% du marché mobile et 7% du marché smartphone. Une mauvaise passe de laquelle le constructeur espère se sortir en début d'année prochaine avec la sortie de son nouvel OS, BlackBerry 10.
Enfin, l'institut note que les ventes de features phones au global ont continué à reculer. D'année à année, il s'en est vendu 30% de moins, soit 14,7 millions d'unités sur le deuxième trimestre. Un segment qui surfe surtout sur les faibles coûts d'équipement : 58% de ces mobiles coûtent moins de 60 euros. IDC souligne que les features phones situés entre 20 et 40 euros sont les plus vendus.
Cette décroissance est à mettre en parallèle avec l'évolution de 26% des smartphones dont les ventes tous fabricants confondus ces trois derniers mois ont atteint 27,4 millions d'unités. Une tendance au niveau européen qui confirme les prévisions de l'institut GfK à l'échelle française selon lesquelles il se vendra, pour la première fois, davantage de smartphones dans le pays que de mobiles classiques.