Encore un trimestre de croissance à deux chiffres pour Samsung, qui a amélioré son chiffre d'affaires de 17% ces trois derniers mois, à 36,4 milliards d'euros (52 870 milliards de wons). Alors que le sud-coréen vient tout juste d'abattre sa carte Galaxy S4, son smartphone premium, le groupe a tout de même réussi à tirer son profit opérationnel à la hausse, qui atteint 6 milliards d'euros (8 780 milliards de wons), soit une croissance sur un an de 54%.
Le bénéfice net atteint lui 4,9 milliards d'euros, en croissance de 41,5% comparé à 2012, contre 7,3 milliards d'euros pour le grand rival Apple (9,5 milliards de dollars), qui concédait son premier recul (18%) depuis dix ans. C'est évidemment la division mobile qui a porté les résultats du sud-coréen. Comptant pour 62% du chiffre d'affaires, celle-ci a réalisé l'équivalent de 22,6 milliards d'euros de recettes, en progrès de 46%.
À l'inverse d'Apple, qui indique avoir écoulé 37,4 millions d'iPhone de janvier à mars, en croissance de 6,5%, Samsung ne dévoile pas le détail de ses ventes. Selon les prévisions du cabinet IDC, le sud-coréen aurait écoulé 70,7 millions de smartphones, une estimation portée à 69,4 millions d'unités par Strategy Analytics, soit une croissance annuelle de l'ordre de 56%. Cela placerait Samsung un peu plus haut encore dans le classement de cette industrie, avec une part de marché record d'environ 32,7% - contre 28,8% il y a un an.
Le lancement du S4 freiné par une pénurie
Samsung, qui tire les trois quarts de ses bénéfices du mobile, soit 4,5 milliards d'euros (+56%), a observé un ralentissement de ses mobiles classiques, ainsi qu'une stagnation du Galaxy S3, son smartphone-phare, dans la mesure où il est en train d'être remplacé par le Galaxy S4. Un appareil pour lequel le sud-coréen a décidé de frapper fort en le lançant simultanément dans cinquante pays. Mais la société, qui comptait inonder le marché de 30 millions de terminaux en deux mois, est victime de problèmes d'approvisionnement aux États-Unis.
À côté du fameux smartphone, la division d'électronique grand public, qui réunit principalement les téléviseurs de la marque, a accusé le coup. Son chiffre d'affaires a reculé de 2% à 7,8 milliards d'euros sur un an. Mais c'est sur le plan de la profitabilité que Samsung a le plus trinqué : le bénéfice de cette branche a dégringolé de 54% sur un an à 160 millions d'euros. Depuis la dépréciation du yen de 21% par rapport au dollar, les concurrents japonais ont regagné en compétitivité-prix, donnant du fil à retordre aux sud-coréens comme LG.
Néanmoins, Samsung table sur une amélioration de trimestre à trimestre des ventes de téléviseurs, à la faveur de ses modèles connectés. Encore réservés à une niche, les téléviseurs Ultra HD devraient connaître une forte concurrence d'ici le deuxième semestre selon la société. Sur le segment des smartphones, le groupe attend une reprise du marché après juin, grâce au déploiement de la LTE dans les marchés matures et à une demande d'équipement soutenue dans les zones émergentes. Sans oublier les attentes liées au Galaxy S4.