Concurrents et oiseaux de mauvais augure en seront pour leurs frais : si Apple a pour la première fois en dix ans fait état d'une baisse de son bénéfice net (-18% sur un an), la firme a affiché mardi des résultats globalement en croissance, notamment sur ce qui constitue désormais ses deux principales lignes de produit hardware, l'iPhone et l'iPad.
Sur le deuxième trimestre de son exercice 2013 (qui correspond aux trois premiers mois de l'année), Apple indique avoir enregistré 43,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires, réalisé pour 66% à l'international (hors Etats-Unis).Sur un an, la croissance s'établit à 11%.
Le bénéfice net dégagé sur la période connait quant à lui son premier recul en dix ans, à -18% par rapport au deuxième trimestre 2012. Il s'affiche tout de même à 9,5 milliards de dollars, soit 10,09 dollar par action. En raison, notamment, de produits tels que l'iPad Mini, Apple voit en effet sa marge brute perdre près de de dix points sur un an, passant de 47,4% à 37,5%.
Les volumes, eux, sont toujours au rendez-vous. Sur les trois mois écoulés, Apple dit avoir vendu 37,4 millions d'iPhone (contre 35,1 millions un an plus tôt) et 19,5 millions d'iPad (11,8 millions en 2012). Pour les tablettes tactiles, la croissance en volume est de l'ordre de 65% sur un an. Constat plus mitigé en revanche sur le segment des ordinateurs Mac qui stagne d'un an sur l'autre avec 4 millions d'unités vendues au cours du trimestre.
Apple reste prudent pour le trimestre en cours, en prévoyant un chiffre d'affaires compris entre 33,5 milliards et 35,5 milliards de dollars, assorti d'une marge brute copmprise entre 36% et 37%.
Avec 12,5 milliards de cash supplémentaires accumulés au cours du trimestre, le trésor de guerre d'Apple se monte désormais à 145 milliards de dollars, indique Peter Oppenheimer, directeur financier de la société. Apple reversera une partie de ses liquidités aux actionnaires : le programme de dividendes annoncé début 2012, qui devait initialement porter sur 45 milliards de dollars, a pour ce faire été étendu, et ce sont maintenant 100 milliards de dollars qui sont promis d'ici fin septembre 2015. De quoi redonner, sans doute, quelques couleurs au cours de l'action, qui a perdu quelque 40% pour se rapprocher de la barre des 400 dollars depuis son plus haut historique (+ 700 dollars) en septembre dernier. Il devrait également profiter de l'extension du programme de rachat d'actions engagé par la firme, lequel sera porté à 60 milliards de dollars.
Tim Cook, comme à l'accoutumée, se félicite de ces résultats, et promet qu'Apple délivrera dans l'année de nouveaux produits sensationnels.