Sony SRS LSR200

Étrange concept que l'enceinte SRS-LSR200, et il serait bien difficile de citer une référence équivalente. Enceinte sans-fil mais pas Bluetooth,
s'acquittant également de la fonction de télécommande universelle, la Sony SRS-LSR200 transpire le produit purement japonais, dont la sortie en Europe tient presque du miracle ou de l'essai. Et pourtant, si ce produit était plus qu'un simple concept ?

Les plus
  • Extrêmement simple d'usage
  • Aucune latence
  • Grande légèreté
Les moins
  • Puissance trop faible
  • Saturation à partir de 70-75%
  • Portée moyenne

Mais c'est quoi en fait ?

Forcément, vendre un concept d'enceinte sans-fil/télécommande demande de détailler un peu le principe.

Celui-ci repose sur deux éléments. Premièrement une base, alimentée via son port USB-C, cela via son chargeur fourni (mais tout chargeur dans ces eaux-là fonctionne). Cette base intègre, en plus de ce port USB, une
entrée optique Toslink (format le plus courant), ainsi qu'une entrée jack stéréo. Elle joue à la fois le rôle d'émetteur pour l'enceinte, mais également de support de recharge, via un système à trois broches.

Le design est agréable, discret, d'une couleur gris-blanc particulièrement neutre, seule la fabrication est franchement banale, voire un peu trop légère. De très petits pieds en caoutchouc sont heureusement là pour empêcher le modèle de glisser, ce qui au final donne un résultat très acceptable.

Le second élément de l'ensemble est l'enceinte en elle-même. Ne fonctionnant qu'en mode sans-fil propriétaire (2,4 gHz), c’est-à-dire connectée à sa base, la connexion étant instantanée (dès le premier allumage) et sans aucune latence, la LSR200 est également une télécommande.

Pour cette deuxième fonction, la face supérieure est parsemée des boutons dont pourrait se voir dotée une télécommande classique : chiffres
pour la sélection de chaines, volume + et -, canal + et -, sélection de la
source, onglet information, mute, dernière chaine, on/off, etc. Son
fonctionnement est assez classique, basé sur un émetteur infrarouge, visible à l'arrière du produit.

En dessous de la zone infrarouge, un petit espace fermé par un loquet caoutchouc abrite les dernières connectiques : USB-C (uniquement pour
la recharge), pour recharger l'enceinte ailleurs que sur le dock, et prise
casque, afin de profiter plus en silence de sa fonction de récepteur audio. Enfin, une petite encoche reset pour réinitialiser le produit si besoin.

La Sony SRS-LSR200 est assez bien finie, sans défaut d'assemblage ni problème particulier. Un peu trop légère pour donner une impression de haut de gamme, son but est avant tout d'être transportable par tous les publics. Celle-ci mesure environ 18 cm de long, 8 cm de large, et 8 cm de haut (en comptant sa molette), pour un poids de 630 g. Un bon compromis.

Surmontée d'une petite poignée de transport, avec revêtement en similicuir, l'enceinte est destinée à se déplacer partout dans la maison, voire un peu plus, sachant que sa portée annoncée est de 30 m.

Prise en main simple d'un concept unique

Difficile de faire plus simple que ce produit à l'usage. Une fois alimentée et raccordée sur une de ses deux entrées, jack ou optique (largement
préférable), et une fois l'enceinte allumée, le son sort et se règle facilement via la grosse molette. Si le pont ne se crée pas immédiatement entre l'enceinte et sa base, il suffit alors de passer par le bouton "pairing" placé en-dessous de cette dernière.

Il peut être nécessaire, avec certains téléviseurs, d'aller piocher dans les options sonores, en prenant soin de régler la sortie numérique en PCM.

Puisque la LSR200 est avant tout destinée à fonctionner en même temps que les enceintes intégrées de la TV, comme une sorte de complément. Il est presque dommage de ne pas avoir placé une prise HDMI ARC, prise un peu plus connue de l'utilisateur lambda. En l'état, il est maintenant rare de ne pas avoir une TV avec interface optique.

La fonction télécommande universelle est compatible, selon Sony, avec la plupart des marques du marché. Par défaut, la télécommande va
fonctionner avec les modèles Sony (plutôt logique). Pour changer cela, Sony affiche dans son manuel la marche à suivre pour basculer sur d'autres "canaux de transmission". Testé sur TV Samsung, il suffit de d'appuyer sur bouton Voice pendant cinq secondes, puis d'écrire le ou les nombres correspondant à la marque (dans le tableau fourni par Sony). Pour Samsung, il faut par exemple taper 60. Une fois cette opération effectuée, la télécommande commande les TV de la marque.

À ce titre, il ne faut pas espérer des options avancées. Cette télécommande est universelle dans le vraie sens du terme, ce qui implique une compatibilité avec des modèles assez anciens. Mais, en contrepartie, tout ce qui a un rapport avec une fonction connectée, en premier lieu la notion d'OS d'une TV, est éludé. Régler les chaines, le volume, quelques options de base, pas plus, inutile d'aller chercher des macro-commandes ou des fonctionnalités poussées.

Une fois configurée, nous pouvons remarquer que la promesse est tenue. La latence de la SRS-MSR200 est imperceptible, et la télécommande suffisamment réactive.

En revanche, puisque l'un des buts du produit, en plus de jouer le complément d'une enceinte de TV, notamment pour les malentendants, est de pouvoir être déplacé dans la maison, nous sommes obligés de déplorer une portée plus faible qu'espérée. Il est possible que le chiffre annoncé de 30 m soit valable en terrain dégagé, oui. Mais en pratique, dans un appartement ou une maison (donc avec des murs), cette portée n'est pas tellement meilleure que celle d'une enceinte Bluetooth. Les coupures de son arrivent assez rapidement une fois quelques épaisseurs de murs passées. En bref, nous parlons d'un produit transportable, mais plutôt pour les petits espaces (ou les murs fins).

Petite étrangeté, accentuant encore l'unicité du produit, le son (désactivable) à l'allumage, à l'extinction, et en se dockant. Difficile à décrire, celui-ci s'apparente à une sorte de sonorité chiptune, rappelant de très vieilles consoles, ou de très vieux appareils électroniques. Absolument pas dans l'idée d'un produit récent, mais donnant une touche toute japonaise.

Comme précisé plus haut, la SRS-LSR200 peut soit être transportée un peu partout dans l'appartement/maison, cela afin de garder le son sans pour autant avoir recours à un casque ou monter le volume de la TV, mais elle peut également servir de complément, en se posant plus près de l'utilisateur, pour se concentrer sur les voix par exemple.

 1 W + 1 W = où est la puissance ?

Sony a légèrement annoncé la couleur côté puissance. Trois haut-parleurs de 40mm sont disposés sur la même façade, la LSR200 n'étant pas
destinée à reproduire un son 3d, mais seulement stéréo (stéréo assez restreinte). En mode sonore classique, deux haut-parleurs seulement fonctionnent (le gauche et le droit), pour une puissance de 1W chacun. Le bouton Voice Zoom permet d'utiliser le troisième haut-parleur, lequel se concentre sur les voix, pour une puissance de 1 W, sachant que les deux autres sont à présent limités à 0,5 W chacun. Enfin, en rappuyant sur ce même bouton, nous passons au deuxième mode Voice Zoom, avec lequel les aigus sont un peu plus prononcés.

Et justement, ces 2 W de puissance max sont un peu le nœud du problème. Ce qui aurait pu être un produit d'appoint suffisamment puissant/musical pour tout type de programme, voire une sorte de barre de son portable, se transforme en un espèce d'entre-deux étrange. La SRS-LSR200 ne devient pas moins pratique, mais perds de son intérêt, puisque n'importe quelle TV, même placée bien plus loin, pourra facilement dépasser son volume. Et si l'envie vous prend de pousser le produit dans ses retranchements, au-dessus des 70-75% de puissance
max, vous aurez vite droit à un petit festival de saturation et de distorsion.

La fonction Voice Zoom, réglée à un cran sur deux, permet de laisser le meilleur rendu, avec une reproduction très honnête des voix, tout en
améliorant légèrement l'écoute, la rendant un peu plus chaleureuse. A ce titre, on peut voir la LSR200 comme largement adaptée à un format TV type talk-show, la tenue dans les médiums étant largement à la hauteur. Pour le reste, la trop faible puissance accordée au produit est clairement problématique, presque incompréhensible, d'autant plus quand on connait les autres enceintes sans-fil de la marque, parfois bien plus petites (comme le modèle Bluetooth SRS-XB12).

L'autonomie est annoncée à 13 h en fonctionnement, et assez fidèle en pratique (autour de 12 h sur notre test). Un résultat très correct à ce niveau.  S'il n'y a pas d'indicateur précis du niveau de charge, la couleur de l'indicateur passe du vert à l'orange sur les 3-4 dernières heures, puis au rouge sur les dernières 90 min – 2 h environ.

L'avis de Clubic sur la Sony SRS-LSR200

Étrange impression que cette Sony SRS-LSR200. Si le concept, déroutant sur le papier, est finalement assez simple, efficace, et malgré tout
novateur, permettant de combiner les fonctions d'enceinte d'appoint et de
télécommande universelle, la puissance va clairement freiner le potentiel du produit.

Beaucoup trop timide sur le bas du spectre et saturant bien trop tôt, la LSR200 se destine davantage à la consommation d'émissions TV, faisant
la part belle aux voix, qu'au visionnage de films et de séries. Une enceinte
qui, avec une puissance/partie sonore digne de ce nom, et pourquoi pas un module Bluetooth, aurait pu devenir un excellent produit. En l'état, c'est un produit au point, mais pour un usage très précis.

Conclusion
Note générale
5 / 10

Atypique mais très simple d'usage, la Sony SRS-LSR200 est une belle promesse en partie gâchée par sa partie sonore clairement sous-dimensionnée, la cantonnant à un usage bien réel mais très spécifique

Les plus
  • Extrêmement simple d'usage
  • Aucune latence
  • Grande légèreté
Les moins
  • Puissance trop faible
  • Saturation à partir de 70-75%
  • Portée moyenne
Sous-notes
Fabrication
5
Ergonomie
8
Autonomie
7
Son
3
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13 novembre 2024 à 11h45

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