15 millions de dollars : c'est la somme qu'aurait coûté le piratage de Sony Pictures à l'entreprise japonaise. Cette dernière avait d'ailleurs pris l'initiative de retarder la publication de ses résultats du dernier trimestre de l'année 2014, dans la mesure où la cyberattaque survenue en décembre l'avait empêchée d'établir ses résultats complets en temps et en heure.
Une somme importante, mais qui peut malgré tout paraître légère compte tenu des nombreux déboires du studio hollywoodien. Et pour cause : elle ne concerne que les frais d'enquêtes, de dédommagements et de réparations des infrastructures touchées.
Un manque à gagner important
A côté de cela, il y a effectivement eu un manque à gagner. Outre la publication de plusieurs longs-métrages du studio sur Internet, alors qu'ils n'étaient pas encore sortis aux USA, la sortie du film L'Interview qui tue n'a pas pu se faire dans les salles nord-américaines, où il était attendu le 25 décembre dernier. Néanmoins, sa diffusion en ligne sur YouTube ainsi que sur certaines plateformes de VOD a permis à Sony de limiter la casse - le film est également dans les salles françaises depuis le 28 janvier.Mais le contrôle des dommages a ses limites, et Sony Pictures s'avère lourdement touché, avec un chiffre d'affaires en baisse de 12% sur un an, tandis que son bénéficie opérationnel chute de 90% pour atteindre 20 millions de dollars. Le piratage de Sony Pictures n'est probablement pas le seul en cause dans cette situation, puisque le studio a dû faire face à des échecs inattendus en salle, notamment celui de The Amazing Spider-Man 2.
Outre les déboires financiers liés au piratage, il ne faut pas négliger l'image écornée qui risque de coller à la peau du studio hollywoodien pour les années à venir.