Selon une récente étude, les entreprises européennes font pâle figure dans la recherche et l'utilisation du cloud computing.
C'est une étude signée O'Reilly Media qui accuse du retard conséquent de l'Europe dans la course au cloud. Et pour cause, qu'il s'agisse de la recherche et du développement du cloud ou de son utilisation elle-même, les entreprises européennes s'affichent comme des mauvaises élèves en la matière. La faute à des politiques d'investissements tardives et un tissu d'experts encore trop peu développé.
Seul un quart des entreprises ont utilisé du cloud pendant plus de quatre ans
Les chiffres parlent d'eux-mêmes et ne sont clairement pas brillants. Selon O'Reilly Media, alors que seules 32 % des entreprises européennes déclarent à peine commencer à « explorer » tout le potentiel du cloud, seules 24 % d'entre elles ont déclaré avoir utilisé des services cloud pendant plus de quatre ans.Une étude d'Elvoving Data Infrastucture précise que les entreprises européennes ont été « plus lentes à adopter les outils et les compétences nécessaires en termes de solutions dernier cri, comme l'analytique ou l'intelligence artificielle ».
Une entreprise sur deux recherche désespérément un Data Scientist
L'Europe est consciente et frustrée de son retard, et se fixe d'investir dans « l'accessibilité et l'utilisabilité des données ». C'est ainsi que 59 % des entreprises « développent ou évaluent » des solutions d'intégration de données ou ETL (Extract, Tranform, Load).Et bien que 48 % des firmes européennes ont déjà posé un pied dans les méthodes DevOps, le manque d'experts est un point crucial pour le développement du cloud. En effet, force est de constater une pénurie de talents dans ce domaine : près d'une entreprise sur deux recherche au moins un Data Scientist et 37 % cherchent activement des Data Engineers.
Si un effort manifeste dans les investissements est certes enfin à l'œuvre en Europe, au tour des gouvernements et du secteur académique de se consacrer davantage aux formations en data et en intelligence artificielle. Ce fut par exemple l'un des piliers de l'ambition du plan pour l'intelligence artificielle d'Emmanuel Macron en 2018.