Via son directeur, l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l'organisation chargée de superviser la gestion des suffixes Internet, demande à nouveau son indépendance vis-à-vis du département du commerce américain.
Le cabinet du NTIA (National Telecommunications and Information Administration), rattaché au département du commerce des Etats-Unis, a récemment invité le public à formuler des propositions visant à améliorer la gestion de l'espace d'adressage IP d'Internet mis en oeuvre par le groupe IANA travaillant avec l'ICANN.
Rod Beckstrom, le directeur de l'ICANN, s'est proposé de formuler sa propre suggestion. Ainsi dans une lettre (PDF) envoyée directement au NTIA, M. Beckstrom rappelle que les accords en vigueur entre l'ICANN et la NTIA sont, pour la plupart, restés inchangés depuis l'an 2000, et ce, bien que les deux parties souhaitent voir la mise en place de nouvelles opportunités. L'ICANN reformule alors son désir d'être privatisée. « La stabilité et la sécurité de l'Internet pourrait être améliorée en choisissant un accord de coopération », explique alors M. Beckstrom, avant d'ajouter que les fonctions du groupe IANA devraient afficher davantage de transparence afin de gagner la confiance globale des autres acteurs du marché.
Les accords entre le groupe IANA et celui du NTIA sont renouvelés tous les ans au 30 septembre. En 2009, la commissaire européenne Viviane Reding avait souhaité que les autorités américaines réfléchissent à : « la privatisation totale de l'ICANN et sa responsabilité envers des autres ». Elle avait ainsi demandé au président Barack Obama de se pencher sur une forme de gouvernance de l'Internet qui soit « plus transparente, plus démocratique et plus multilatérale ».