Pour rappel, le fonctionnement actuel en matière de DNS est l'apanage de l'ICANN, une société de droit californien. Elle gère 13 serveurs racines mais certains pays se sont affranchis de cette gestion. Depuis le 1er septembre 2006, la Chine n'utilise donc plus les serveurs de l'ICANN, le pays ayant constitué son propre DNS. Une initiative qui fait craindre la dislocation du réseau des réseaux, chaque pays pouvant potentiellement créer une telle infrastructure.
De son côté, la Commission européenne souhaite fixer un calendrier précis pour la mondialisation des fonctions de l'ICANN et de l'IANA, mettre en place une plateforme en ligne capable de favoriser la transparence des politiques liées à l'Internet. Son ambition est également de « s'engager à créer un ensemble de principes de gouvernance de l'internet qui préserve le caractère ouvert et non morcelé du réseau ».
C'est pourquoi l'Europe dit vouloir mondialiser les principaux processus de prise de décision comme la coordination des noms de domaine et des adresses IP.