Sauf que la décision n'avait pas du tout plu à HP, qui détient près de 90% des parts de marché sur les serveurs Itanium. Il s'était déclaré choqué par la décision d'Oracle, expliquant que leurs clients communs perdraient des millions de dollars dans l'affaire. On n'avait pas eu de nouvelles de cette dispute depuis, mais il semblerait que les avocats de HP aient exploité ce laps de temps pour étudier leurs options.
La lettre envoyée à Oracle en découle directement. Dans ce document, HP a visiblement mis les points sur les i. Pour Bill Wohl, le responsable de la communication du groupe, « HP pense qu'Oracle est légalement obligé de continuer à offre ses suites logicielles sur la plateforme Itanium. Nous prendrons toutes les dispositions légales disponibles pour protéger les intérêts de nos clients et les investissements qu'ils ont fait. » Ce type de lettres est souvent un préalable à une procédure judiciaire, rappelle le Wall Street Journal, qui a contacté un porte-parole d'Oracle pour commenter la nouvelle. Celui-ci a refusé de faire une déclaration.
Est-il besoin de préciser que les relations entre HP et Oracle sont au plus bas. Entre le procès Oracle-SAP, qui a impliqué l'ex-PDG de SAP et PDG actuel de HP, Leo Apotheker, et le départ de l'ex-PDG de HP Mark Hurd, aussitôt embauché par Oracle, il y a fort à parier qu'aucun des deux partis lâche le morceau aussi facilement. On pourrait donc se diriger vers un nouveau procès. L'avenir des puces Itanium, lui, reste incertain dans ce contexte, même si Intel a réaffirmer son engagement en faveur de leur développement suite à l'abandon d'Oracle.