Les Opteron 4200 et 6200 sont aux 4100 et 6100 ce que le FX fut au Phenom II : ils adoptent à leur tour la nouvelle architecture Bulldozer mais restent compatibles avec la plateforme existante, le cas échéant après une mise à jour de BIOS.
Les Opteron 4200 héritent du socket C32 des 4100 et peuvent fonctionner par paire, tandis que les Opteron 6200 reprennent le socket G34 des 6100 et peuvent fonctionner en quartet. Tous deux abritent dorénavant un contrôleur de mémoire vive DDR3 à 1600 MHz, en double canal pour les premiers, en quadri canal pour les derniers.
La gamme s'échelonne du Valencia premier prix, l'Opteron 4226 abritant 8 Mo de cache et 6 cœurs cadencés de 2,7 à 3,1 GHz pour 125 dollars, au vaisseau amiral Interlagos, l'Opteron 6282 SE abritant 16 Mo de cache et 16 cœurs cadencés de 2,6 à 3,5 GHz pour 1019 dollars.
Rappelons qu'avec l'architecture Bulldozer les cœurs ne sont pas indépendants. Ils sont réunis par paires en modules et certains de leurs composants sont mutualisés, comme nous l'expliquons dans le test de l'AMD FX-8150, qui ne nous a d'ailleurs pas convaincu.
Sur le marché du serveur comme sur celui des ordinateurs de bureau, AMD revendique à nouveau un meilleur rapport performance/prix que son concurrent Intel. La firme de Sunnyvale met par exemple en avant des performances supérieures de 89 % à prix égal dans le benchmark SPEC. Il conviendra néanmoins de juger sur pièce, c'est-à-dire avec des applications réelles.