L'Associated Press rapporte que des dizaines de blogueurs chinois ont subitement vu leurs sites fermés dans la journée de mercredi. Cette initiative émanerait des autorités locales jugeant le Réseau trop laxiste à son goût. Le gouvernement mènerait alors une nouvelle vague de censure et plus particulièrement contre les réseaux de micro-blogging similaires à Twitter et Facebook lesquels ont déjà été rendus inaccessibles l'année dernière.
Selon AP, ces internautes, avocats ou écrivains, feraient figures de véritables dissidents. L'un d'entre eux, Pu Zhiqiang, explique : « j'étais en train d'écrire un nouveau billet mais je n'ai pas réussi à afficher mon blog ». Yao Yuan, un autre internaute, a dressé une liste de plus d'une soixantaine de comptes rendus inaccessibles et initialement créés sur le service de blog du portail Internet Sohu. Les sites Netease.com, Sina Corp ou encore Tencent sont également dans la ligne de mire du gouvernement.
Dans un email, Xiao Qiang, directeur du Projet Internet Chine à l'université de Berkeley en Californie, explique : « étant donné le volume du contenu publié sur les sites de micro blogging, les autorités de censure ont encore beaucoup à faire ». Ces dernières ne comptent cependant pas baisser les bras. En effet, l'association Human RIghts in China rapporte les propos de Wang Chen, directeur des communications du gouvernement chinois : « tant que l'Internet de notre pays sera lié à l'Internet global, il y aura des passerelles pour toutes sortes d'informations inappropriées trouvant place au sein de notre réseau ».
Les mesures de filtrage en Chine ont récemment été au coeur de l'actualité alors que Google avait annoncé ne plus vouloir s'accorder avec les lois locales. Le géant de la recherche sur Internet avait entrepris de rediriger les Internautes se rendant sur google.cn vers la version hong-kongaise - et non censurée - du moteur.